On ne peut nous reprocher à la rédaction du blog d'Isaac de faire preuve de complaisance à l'égard du président Sarkozy. C'est le moins que l'on puisse dire.Cependant, il est bon, selon nous de lui accorder un grand mérite. Techniquement, Nicolas Sarkozy est un bon président de la république.
Et je vous demande là de ne pas vous attacher à des lois gadgets (dont on a pu dire ici le plus grand mal). La France est gouvernée. L'insurection ne menace pas d'éclater. Face à une situation économique et sociale extrèmement délicate depuis 18 mois, le président tient. La France tient. Les institutions tiennent. La vie démocratique dans notre pays va bien.
Ce que nous signalons là, c'est qu'aucune "très mauvaise" décision n'a été prise. Voire des choix techniquement plutôt bons ont été retenus. La sécurité, le système de santé, l'éducation, bref toutes les grandes fonctions régaliennes de l'état fournissent un service de premier ordre. Et celà est loin d'aller de soi cher lecteur.
Nous ne sommes pas la Grèce où le précipice semble aujourd'hui inévitable. Nous ne sommes pas l'Islande qui est presque ruinée elle aussi. Nous ne sommes pas la Thailande où la rébellion entre "chemises rouges" et le gouvernement a déjà fait 29 victimes.
Bien entendu, tout n'est pas rose, mais il ne s'agit pas de l'objet de cet article. Techniquement, ce président est sérieux, il travaille avec beaucoup d'énergie tant sur la scène nationale, qu'européenne, voire mondiale avec la présidence du G20 qu'il va exercer en 2011. Et de vous à moi, j'ai toute confiance dans sa capacité à exercer cette présidence, à s'entourer pour y parvenir et à préparer ses dossiers.
Du coup, la question du politique, elle, se pose d'autant plus. Car la fonction est ici évaluée techniquement et non politiquement. Est-ce à dire qu'il ne reste plus d'espace à la politique si on considère la complexité des problèmes qui sont posés à un président de la république ?Est-ce à dire qu'il ne reste plus d'espace à la politique si on considère les prérogatives qui sont celles d'un président de la république ? Par prérogatives, traduisez (en résumé) : enseigner, soigner, sécuriser, garantir les libertés constitutionnelles majeures de chaque citoyen, garantir le modèle social français.
Pas évident. Et si la réponse est oui, alors, l'élection présidentielle qui rythme la vie démocratique de la France devient un espèce de concours de compétence évalué par un jury de 40 000 000 de membres. Et à bien y réfléchir, n'est-ce pas déjà le cas ?
nm.