Magazine Cinéma
dimanche 09 mai 2010
Dans L’existentialisme est un humanisme, Jean-Paul Sartre parle de l’engagement dans la Résistance. Ici, le jeune paysan est en mal d’action et a besoin de donner un sens à son existence. Il tombe par hasard dans la Gestapo, cela aurait pu être la Résistance, mais pas de chance, il est allé du mauvais côté.
Ce qui est un peu dommage et j’y avais fait moins attention lors du premier visionnage, c’est que la seconde partie du film montre surtout les relations entre Lucien et la famille juive dont il est tombé amoureux de la fille. C’est alors un tout autre film qui montre le pouvoir de manipulation d’un gros bêta sur une famille se cachant des autorités. On sent le père tous les jours prêt à exploser, il ne le fait qu’une fois et c’est contre sa fille, ne pouvant s’attaquer à Lucien. Elle aussi est en mal d’action et tombe dans les bras de Lucien par ennui, besoin de compagnie, pour sortir du cercle de son piano et de sa grand-mère. Le film n’est plus alors un film sur la guerre mais plutôt une réflexion sur la jeunesse cherchant à trouver sa voie.