"Eh mon bonhomme, qu'elle est bonne ton avouène ! "

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Cliché I. Rambaud
Savigny-le-Temple (77) était hier la capitale mondiale des "Enfants du folk". La ferme du Couleuvrain accueillait grâce à l'Espace Prévert et à son pôle "Musiques du monde" la crème des musiciens folk, country etc...
Cadre rustique, planchers sonores, charpentes authentiques et danses charpentées : ça piétine, ça tournoie et ça balance.Kan Ha Diskan breton, bourrées auvergnates, rondes du Quercy, polkas et mazurkas endiablées, musique traditionnelle cajun, tout y passe dans la joie et la bonne humeur.
Les accros ne quittent plus la piste. Jeunes, moins jeunes, petits, gros ou maigres tous y vont de bon coeur, retrouvant et découvrant les rythmes de la danse traditionnelle où les corps s'évitent comme des toupies lancées chacune sur leurs orbites (bourrées) ou se rapprochent en duos intimes propices aux dialogues (mazurkas).Il y avait là un exemple magnifique de création artistique, de dépense physique et d'échange authentique entre les danseurs et la musique.
Entre les pays aussi, unis par leurs traditions paysannes et leurs instruments.
Quand Faustine Audebert et Klervi Rivière chantent " Eh, mon bonhomme, qu'elle est bonne ton avouène !", l'américaine de Louisiane Sarah Savoy (and the Francadians) leur répond quelques instants plus tard, de sa voix puissante entre jazz et rock : " Eh ! dis moi, mon méchant ivrogne...".Histoires gaies, histoires tristes, histoires d'hommes et de femmes qui dansent quand même , malgré tout, comme aujourd'hui, jusque tard dans la nuit, parce que la musique folk ça fait du bien au corps et à l'âme, y compris aux urbains que nous sommes devenus.
Vivement la prochaine édition ! Yeee hee !Merci pour votre lecture ! Thank you for reading !