On imagine dès lors que le conducteur se doit d’être spécialement attentif et concentré et on peut se demander ce qu’il se produit par exemple quand celui-ci est distrait par une affiche publicitaire, un ballon jeté par un enfant ou encore le vol d’un oiseau. Aucune inquiétude, le véhicule muni d’un calculateur, vérifie à chaque coup d’œil du conducteur si l’information est viable, c’est-à-dire s’il y a effectivement possibilité de tourner. Ainsi ne détectant pas d’intersection, il va poursuivre sa route. Le directeur de recherche, Raul Rojas, effectue une dernière démonstration, afin de prouver la pertinence du prototype : il lance un grand cube noir devant le véhicule, qui s’arrête aussitôt, ne poursuivant pas sa trajectoire. Ce prototype intelligent permet donc, en plus de pouvoir discriminer le vrai du faux dans l’information visuelle transmise, une conduite sécuritaire, avec l’arrêt du véhicule en cas d’obstacle.
Cette découverte est une grande avancée dans le domaine de la conduite automatique, qui vise à terme à élaborer un véhicule tout à fait autonome. Les leaders dans ce domaine sont actuellement les universités américaines Stanford et Carnegie Mellon. Cependant le prototype allemand «Siprit of Berlin» est encore interdit de circulation sur les voies publiques. D'après M. Rojas, il faudrait attendre encore 20 à 30 années pour que la technologie soit au point et pour que le gouvernement légalise les véhicules sans conducteur. Il est cependant convaincu que les ordinateurs conduiraient mieux que des humains: «La sécurité du système peut être amenée à un niveau plus sûr que la conduite humaine».
Pour aller plus loin : Articles source ici, ici, ici et là + Vidéo de "Spirit of Berlin" ici. Revue d'intelligence artificielle là.