Silence mais non absence de réflexion....

Publié le 09 mai 2010 par Sarah Oling

 

Au Commencement était le Verbe… Ainsi notre lointain ancêtre, après avoir pendant des siècles grogné, crié, hurlé, apprit à structurer des sons, qui devinrent un jour Parole, le mouvement était lancé, et ne s’arrêta plus.  Puis vint le temps pour l’Homme de ré- apprivoiser le Silence…

Mais la force et la densité, la signification surtout du silence dans  nos sociétés modernes exige de nous  une véritable volonté de changement de comportement. J'ai pendant longtemps confondu réactivité épidermique et engagement authentique. Depuis quelques semaines, je m'astreins  à une forme d'épure. Et pourtant les sujets propres à m'enflammer ne manquent pas. En moi,  les mots se bousculent, en rang serré, peu habitués à être muselés. 

Ce silence que je m'impose  me renvoit à ma première rencontre avec un maître bouddhiste et à ce qu’il voulut me faire approcher alors, l’état de silence intérieur, si difficile à établir, pour arriver aux portes de la méditation. Je n’en suis là aussi qu’à l’approche, aux premières marches de ce silence de la pensée et du ressenti. A une réflexion sur l'impact des mots. De mes écrits. Ces éruptions textuelles qui jaillissent de moi à chaque fois que le monde balbutie ont elles un sens ? Sont elle propres à faire avancer le débat? 

Alors, permettez-moi, avant de faire de nouveau  silence, de citer   Lao Tseu 

« Ceux qui connaissent ne parlent pas, ceux qui parlent ne connaissent pas »