C’est Alain L, dont il faut absolument lire “Les ruminations d’un grand-père universitaire”, qui a réfléchi comme il le fallait! Mais pouvait-il en être autrement?
Né le 8 mai 1914, Roman Kacew, alias Romain Gary, alias Emile Ajar, alias etc…a joué plus d’un tour à l’intelligentsia littéraire et à son public.
Tout le mystère lié à son identité est contenu dans les noms de plume qu’il s’octroie, se donnant naissance, par sa volonté propre, dans l’incandescance d’une vie brève et brûlante.
Naturalisé Français en 1935, Romain Gary est né à Vilnius. Incorporé dans l’aviation en 1938, il rejoint la France libre en 1940 et se retrouve au sein du Groupe de bombardement Lorraine. C’est durant cette période que Roman Kacew choisit le nom de guerre de Gary (signifiant brûle ! en russe) qui deviendra son pseudonyme. Le nom Ajar qu’il choisira plus tard, signifie braise!
Romain Gary obtint deux fois le Prix Goncourt, la première fois en 1956 pour Les Racines du ciel, et la seconde, en 1975, sous le pseudonyme d’Émile Ajar, pour La Vie devant soi.
“Méprisé par la critique de son vivant, considéré comme auteur « réactionnaire » parce que diplomate gaulliste, Gary, qu’on ne cesse de redécouvrir aujourd’hui, fit avec l’épisode Émile Ajar un véritable pied de nez au tout-Paris littéraire, notamment parce que le Prix Goncourt n’est en réalité attribuable qu’une seule fois. “
Passage extrait de Wikipedia
Romain Gary se suicide le 2 décembre 1980. Son acte l’inscrit dans la mystérieuse liste des artistes qui ont décidé d’interrompre leur oeuvre en mettant volontairement un point final aux parcours de leurs vies.
La lettre qu’il a laissée révélait que son geste n’avait de rapport ni avec la mort de Jean Seberg , qui fut sa femme et se suicida en 1979, ni avec une dépression, « ou alors, écrit-il, il faut admettre que celle-ci dure depuis que j’ai l’âge d’homme et qu’elle m’aura permis de mener à bien mon œuvre littéraire ». Les raisons de son geste serait à chercher, d’après Jean-Christophe Gruau ” dans le titre de son autobiographique La Nuit sera calme et les mots de son ultime roman…”
Sandor Marai, né en 1900, l’auteur hongrois évoqué hier dans le libellé de l’énigme, choisira également de se donner la mort en 1989.