Eva Esztergar, Yvette Gazza-Cellario
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"C'est vrai que le string met les fesses en valeur,
mais si tu mets un string à une vache,
elle aura toujours un cul de vache"
Richard Cairaschi dans "Le Parler à Nice"
Des objets fétiches
A l'origine désignant une pratique religieuse consistant à adorer un fétiche ou un objet de culte, le mot fétichisme est entré dans le langage de la sexologie entre le XIXe et le XXe siècle. Il qualifie alors le fait d'être sexuellement excité par un objet, une matière ou une partie du corps. "Mon mari est fétichiste des pieds", indique Virginie, 30 ans, artiste performeuse, adepte du sadomasochisme, à Nice. "Il peut passer de très longs moments à les regarder, les caresser, les sentir. A tel point que, parfois, ça lui suffit pour être comblé!"
La définition que fait la psychanalyse du fétichisme renvoie à une angoisse de castration. Ainsi, le fétichiste saurait parfaitement que les femmes sont dépourvues de pénis mais, dans sa vie sexuelle, pour atteindre la jouissance, il devrait se représenter une femme pourvue d'un fétiche venant symboliser la dimension phallique. Aujourd'hui sorti de la case des déviances, sauf cas extrêmes où la personne concernée en souffre, le fétichisme a été popularisé par la tendance "porno chic" qui a extrait du placard combinaisons de cuir et autres guêpières en vinyle. En fait, il y a presque autant de formes de fétichisme que de fétichistes. Citons tout de même les plus connus: le rétifisme, ou fétichisme des chaussures, l'altocalciphilie, fétichisme des talons hauts, ou la doraphilie, fétichisme de la fourrure.
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Par Eva Esztergar, Yvette Gazza-Cellario - Nombre de lectures web de cet article (hors podcasts, smartphones et tablettes): 2882 fois - Contenu mis à jour le 09/05/2010
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