Depuis le mois d'octobre dernier, les salariées de ED à Alberville mènent un combat exemplaire contre le travail dominical. Elles battent le pavé devant leur lieu de travail depuis 7 mois soit 30 dimanches consécutifs !
Une lutte synonyme de résistance pour une vie meilleure, une autre civilisation, celle du temps consacré à soi et aux autres, par opposition au travailler plus de Sarkozy et sa bande du Fouquet's !
« En octobre 2009, dit Corine, responsable CGT, on nous a intimé l’ordre de sacrifier ce jour qui normalement est consacré à nos repos et à nos familles. Sur 11 personnes du magasin, 9 n’étaient pas volontaires ! »
Et d'ajouter :
« Mon mari travaille toute la semaine, moi aussi. Si je travaille le dimanche, je ne le vois plus. De même pour mes enfants. Alors, que devient le lien familial ? »[1]
D'après le Dauphiné, la population, le maire et l'évêque espèrent que le préfet prendra un arrêté d'interdiction.
Cette lutte met en exergue l'arnaque du fameux slogan "travailler plus pour gagner plus :
« Savez-vous, poursuit Corine, que la majoration accordée pour le travail du dimanche n’est que de 3 euros net par personne ! À juste démarrer votre voiture et votre majoration s’est envolée. Alors quand, de surcroît, il faut payer la nourrice (...) Avec l’ouverture du dimanche, le stress est permanent, les pauses sucrées »[2]
3 euros net ! Ça c'est de la hausse de pouvoir d'achat !
Les médias dominants n'ont jamais fait passer l'information... Etonnant, non ? [3]
Notes
[1] Les dignes dimanches des résistantes d’Albertville
[2] Les dignes dimanches des résistantes d’Albertville
[3] La lecture du dernier Plan B, en page 8, en l'espèce un simple tableau sur la période de mars et avril, montre combien les faits sociaux sont quasiment censurés. L'explosion d'une usine, la condamnation d'un patron et un plan de licencieement ont fait l'objet de 2 articles et 4 brêves soit 792 mots, contre 195 articles et 82 brêves soit 91 885 mots pour les faits divers.