- Au salon du nautisme, il y avait de quoi satisfaire tous les désirs, les banques présentes pouvaient même vous faire des crédits sur place. Suivez le guide, faites votre choix et passez à la caisse. Aita pe’ape’a (pas de problèmes).
Un conseil, ne confondez pas pe’ape’a et paepae d’Hiro.
Les scolaires étaient invités à concourir sur le thème « une ordure, une œuvre d’art » (c’est vrai que ça sonne à peu près pareil dans la langue française quand on parle vite). Sans rire, il s’agissait de créer en recycler des déchets. Quelques écoles ont participé à ce concours, les créations sont exposées dans les Jardins de Paofai. Beaucoup d’idées. Voici quelques-unes des créations de nos artistes en herbe et aussi celles des adultes !
Henri Hiro est une figure emblématique de la Polynésie dont on honore cette année la mémoire et l’œuvre vingt ans après sa disparition le 10 mars 1990 à Huahine. Né le 1er janvier 1944 à Moorea, études de théologie à la faculté de Montpellier, il quitte l’église pour s’impliquer dans la vie culturelle. « Je ne peux pas servir l’église si l’église ne sert pas la société ». Il fut réalisateur et acteur de cinéma, metteur en scène et comédien de théâtre, traducteur de pièces de théâtre en reo ma’ohi, poète.
Le paepae Henri Hiro de la Maison de la Culture, construit en 1987, vient d’être rénové une troisième fois pour cette occasion. Un paepae est une plate-forme en pierres. Les anciens Polynésiens les construisaient comme parvis des marae, pour servir de soubassement aux maisons et pour le tir à l’arc ; ils servaient aussi lieu de réunion et de rassemblement.
Le paepae d’Hiro s’affaissait, alors on l’a reconstruit. Au sein de Te Fare Tauhiti Nui (la Maison de la Culture), c’est un lieu agréable, ombragé par de grands arbres et protégé du boulevard Pomare, ce qui est rare en ville. La reconstruction devait respecter des règles précises. Le Service de la Culture et du Patrimoine a apporté son aide technique et scientifique.
Les pierres présentent une bosse en façade, d’un type appelé « appareillage à bossage ». Il a fallu sélectionner plusieurs centaines de pierres une à une afin qu’elles aient le même gabarit. Les pierres avaient été ramassées à l’embouchure de la Punaaru. Un petit maere et ses pierres dressées ont été ajoutés au paepae sur l’un des côtés, ce qui donne à ce lieu une dimension culturelle indéniable.
Sabine