Je me devais de terminer cette saison d'entretiens de blogueur en beauté et j'aurais bien voulu voir notre magnifique président. Après avoir rencontré tant de sommités de la pensée politique et philosophique — BHL, Alain Finkielkraut, Alexandre Adler, Éric Zemmour, Philippe Val, Christophe Barbier, Frédéric Lefebvre, Henri Guaino, Nadine Morano, entre autres —, il me fallait terminer en beauté. Mais qui alors consulter ? Je me suis dit que le mieux était de voir Ivan Rioufol qui exprime le mieux les valeurs de tolérance, de justice, de générosité, de bonté, de charité, de magnanimité, d'altruisme, de pondération, de sens de la mesure, le tout dans un univers de brutes dégénérées incapables de comprendre les droits de l'homme blanc.
LPCI : Monsieur Rioufol, je suis heureux de m'entretenir entre blogueurs...
IR : Je vous arrête tout de suite ! Vous avez osé condamner l'emploi de l'expression « politiquement correct » et déclaré que ceux qui l'utilisent sont des tartufes ! Vous m'avez insulté ! Je ne suis pas un conformiste asservi à son chef d'entreprise ! Je m'insurge en permanence contre des forces obscures qui me dépassent.
LPCI : Euh oui... Mais je ne vous ai pas traité de... et de... ou de...
IR : Plus un mot ! Votre ironie est d'origine totalitaire, elle est dangereuse pour notre civilisation, et vous exercez un pouvoir dictatorial sur ceux qui vous entendent ou vous lisent. Vous êtes enseignant ? Je n'ose imaginer quelle vulgate marxiste-léniniste, droit-de-l'hommiste, franc-maçonne et anti-occidentale vous délivrez à vos élèves qui doivent vous écouter sans pouvoir contester votre opinion suprême.
LPCI : J'ai pensé qu'il serait bon pour détendre l'atmosphère de manger une choucroute et c'est pourquoi j'ai apporté...
IR : Quoi donc ? Le plat de l'ennemi toujours honni qui ne veut pas sauver la Grèce, berceau de notre civilisation judéo-chrétienne ? Et cela en plus le jour saint de la capitulation ? Vous êtes décidément un mauvais patriote et moi je suis entré en résistance comme en 1940 d'autres Français courageux l'ont fait.
LPCI : Mais enfin... la choucroute est aussi française, puisque tous les Alsaciens-Mosellans n'ont pas trahi leur pays comme l'a dit notre vénéré président.
IR : Vous ne me ferez jamais croire qu'il a déclaré qu'il n'y avait aucun nazi convaincu parmi eux ! Ce n'est pas possible qu'il se livre à un tel acte de reconnaissance pour les « malgré-nous » après tout ce qu'il a dit contre les cérémonies commoratives et les formes de repentance.
LPCI : Acceptez un peu de cette choucroute. Vous savez, en Alsace-Moselle, les Français sont un peu des émigrés.
IR : Ah non ! Ce sont les alliés ingénus de l'obscurantisme qui s'expriment ainsi. Nous avons apporté les Lumières, la civilisation, le progrès, l'éducation dans un pays qui ne connaissait même pas l'imprimerie. Vous êtes décidément un adepte de la pensée unique, celle qui consiste à tout niveler par le bas comme dans les pays stalino-hitléro-écolo-islamistes.
LPCI : Je comprends très mal le rapport entre l'écologie et l'islam.
IR : C'est pourtant très simple ! Les écologistes se nomment les Verts et la couleur la plus symbolique de l'islam est justement... le vert. Les écologistes demandent à consommer moins de viande et les musulmans seulement de la viande halal. C'est pareil ! Ils veulent nous imposer un fascisme vert. C'est évident ! On voit bien ainsi que les deux mouvements sont liés depuis longtemps. C'est un complot mondial pour nous faire renoncer à nos valeurs par une forme de terrorisme intellectuel. Tout est lié.
LPCI : Je voulais vous interroger sur l'immigration et la nécessité de régulariser des...
IR : Je vous arrête tout de suite ! Des criminels !
LPCI : Mais enfin quelqu'un qui fait veut que sa famille vive en sécurité et en paix n'est pas un criminel, ni même un délinquant.
IR : C'est ce que vous dites ! Ces gens excisent tous leurs filles, égorgent des moutons dans des baignoires chaque semaine, font du ramdam à des heures indues, trafiquent de la drogue, volent des voitures, font porter des burqas y compris à leurs animaux femelles et tout cela n'est pas dénoncé au nom des complaisances du camp du Bien.
LPCI : Mais enfin... est-il normal que tant d'Africains croquent le marmot devant les préfectures ?
IR : Je suis ravi de voir que vous vous ralliez à mon avis ! Et il serait bon que notre excellent gouvernement après avoir lutté contre l'excision, le mariage forcé, la polygamie, le voile intégral ose s'attaquer à ce tabou que le politiquement correct interdit jusqu'à présent de dénoncer : l'anthropophagie ! Je souhaite que le gouvernement dépose au plus vite une loi condamnant fermement le cannibalisme et que des mesures très sévères soient prises contre les auteurs de tels faits. C'est vraiment un problème d'urgence nationale : il ne faut plus que les Noirs croquent le marmot devant les préfectures.
LPCI : Merci, monsieur Rioufol, mais nous ne partageons vraiment pas la même langue.