La première salle est consacrée aux fantasmes orientalistes, certes remis au goût du jour, photographie et accessoires luxueux, chatoiement des étoffes et volupté des corps, en droite ligne des peintres du XIXème. Tous les stéréotypes sur l’orient mystérieux et lascif; relire Edward Saïd. Même si cette odalisque (plus tcherkesse qu’arabe, dirait-on) fleure bon les nus vénitiens ou goyesques, elle affiche aussi une modernité provocante et l’attention va autant à ses bijoux et ses étoffes qu’à son corps dissimulé. Dans la même salle de la galerie Martine et Thibault de la Châtre (jusqu’au 19 juin), on peut voir la vidéo du défilé récent de Majida Khattari.
Deux fascinations pour l’autre, deux fantasmes stéréotypés, deux impasses aussi, deux incapacités à découvrir l’autre, à le respecter.
Photos des houris par l’auteur.