Emma Daumas est auteur et compositrice, capable de concocter de petites douceurs pop acidulées aux mélodies entêtantes. On l’oublie parfois, au profit des collabo- rations prestigieuses qui jalonnent ses albums (Mickey 3D, MaxiMe Leforestier, MarceL kanche, Peter Von PoehL etc..).
Ce premier E.P. quatre titres en formule acoustique permet de mettre en exergue la qualité des mélodies composées par cette jeune artiste de 26 ans. L’ingéniosité des chœurs et des arrangements, rend grâce à l’émotion portée par sa voix, juste et précise.
Portée par quelques chansons populaires (Tu seras, You got me en duo avec Eskobar, Regarde-nous, J’suis conne), Emma Daumas a choisi de conclure l’aventure de son dernier album Le chemin de la maison en réinterprétant Elle dans une version habillée d’une instrumentalisation tribale – acoustique. Clin d’œil à sa génération, Emma revisite Freed from desire, bande-son phare des adolescents des années 90. En le dépouillant de ses ornements dance, Emma s’approprie ce titre pour en livrer une version personnelle et puissante.
Comme deux facettes, les multiples possibilités de ton et d’interprétation d’Emma s’expriment au travers de deux nouveaux titres. Issu de sa précédente tournée, le titre L’antilove prouve qu’Emma sait être poignante sans tomber dans la démonstration. Enfin, Les yeux d’Alain Delon regardent le mythe du cinéma français, avec un décalage pudique et subtil.
Entourée de Mathias MiraMon (guitare, basse), JéréMie Poirier-Quinot (flûte traversière, beat box), thoMas saez (basse) et françois ViLLeVieiLLe (violons), Emma fait la dé- marche de l’acoustique comme un retour aux sources.
Une petite parenthèse avant la préparation de son nouvel opus.
J’avais publié un précédent billet ici et un live report là.