Vous n'avez pas pu le
louper. François Bayrou était l'homme politique du week end. Congrès, télé et
radio, il a pu, entre deux allusions à Ségolène Royal et le poste de Premier
ministre qu'elle lui aurait proposé, expliquer le projet démocrate.
Le MoDem a tout d'un nouveau parti: des militants, des objets dérivés, peu
d'élus car peu d'élection depuis le 2 décembre, des adversaires respectables et
des ennemis déclarés. Du côté de ces derniers on trouve le célèbre, et
précisons, membre du gouvernement, André Santini. Cet ancien UDF "appelle à
un Grenelle du centre, qui réunirait, de Bockel à Borloo, en passant par Robien
ou Cavada, tous les centristes qui soutiennent Sarkozy". Une initiative
bien pensée par un homme peu occupé par sa nouvelle fonction. D'ailleurs, vous
savez de quel secrétariat d'Etat il s'occupe ?
S'agissant du mot d'ordre centriste pour les municipales (s'allier avec la
gauche ou la droite en fonction des projets) Santini parle d'"opportunisme
érigé en stratégie". Venant d'un opportuniste, est-ce vraiment une
critique ?
L'avenir du MoDem ? Au risque de paraphraser un ancien Premier ministre, disons
que la route est droite, mais la pente forte...
(Photo AFP)