Le Racing-Métro s'est incliné 17 à 21 face à Clermont.
Vainqueur 21-17 du Racing Métro 92, Clermont jouera sa quatrième demi-finale de rang contre Toulon le 15 mai à Saint-Etienne. Mais la victoire a été longue à se dessiner pour les Auvergnats.
A voir la colère de Simon Mannix et Pierre Berbizier sur le bord du terrain, on imagine que cette action de la 63e minute risque de faire couler beaucoup d’encre. Clermont est alors mené 12-17 sur sa pelouse de Marcel-Michelin. Morgan Parra tape une pénalité et ajoute trois points au compteur des Auvergnats dans la confusion et après une hésitation des arbitres. Le tournant de la rencontre puisqu’après ce coup du sort, le Racing Métro 92 ne marque plus un point alors que le demi de mêlée international ajoute deux pénalités (71e et 77e) scellant la victoire des Jaunards. « Je n’ai pas envie d’en parler, lâchera un Simon Mannix dépité à l’issue de la rencontre. Clermont est une grande équipe qui n’a pas besoin de ça. Je suis déçu pour le rugby français. Je le dis : ‘‘C’est dégueulasse’’ ».
Et si l’entraîneur des Parisiens soulève la qualité de Clermont, c’est que les Auvergnats ont livré une bien belle première mi-temps, dominant territorialement leurs adversaires et se procurant les plus belles occasions. « On n’a pas concrétisé en première mi-temps, explique le troisième ligne Julien Bonnaire. Mais la solidarité a payé. C’est peut-être là que l’équipe a grandi, on arrive à refaire surface alors qu’on est dominé. » Car sur la seule occasion franche des Franciliens en première mi-temps, Jacques Cronje aplatit en coin après un arbitrage vidéo. (6-5, mi-temps).
En deuxième période, sur une pénalité de Jonathan Wisniewski (42e), le Racing prend même l’avantage pour la première fois de la partie. La suite se résume à un duel de buteurs avec un Parra plein de réussite d’un côté (49e et 61e) et Wisniewski (54e) et Steyn (62e) tous les deux sur un drop, dont un magnifique de son propre camp pour le champion du monde sud-africain. On se dit alors que le Racing tient sa demi-finale. Jusqu’à la 61e minute, synonyme de carton jaune pour Santiago Dellape, et donc la 63e minute, moment choisi par Parra pour passer sa pénalité douteuse. « Ce match était à notre portée, rumine Sébastien Chabal. Je vais dire quelque chose qui ne va pas plaire, mais avoir des arbitres de ce niveau pour de tels matchs, c’est dommage. »
Source : RMC Sport, Photo : Le Parisien
Vidéo : Le drop de François Steyn