En réponse à l’ouvrage de Frantz Fanon
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Si d’aucuns seront encore tentés de penser que le Noir existe bel et bien, avec en lui la résonance de rythmes sans âge et une métaphysique de forces spirituelles au caractère tellurique qui prennent leurs racines en Afrique et/ou aux Antilles...
En revanche, le Blanc lui, n’existe pas ou plus ; il n'existe, ce Blanc, que dans la mesure où il incarne la modernité, c’est à dire : la science, la technique et le droit - droits de l’homme depuis les lumières et les révolutions américaine et française, et plus tard, le droit du travail né des luttes ouvrières du 19è siècle...
sans oublier l‘Art pour une lecture critique ou complaisante de cette même modernité privée d’altérité : modernité totalitaire.
Tout comme Frantz Fanon qui choisira la médecine (celle de l’homme blanc ?!) avant d’occuper le poste de médecin-chef de l’hôpital psychiatrique de Blida dans les années 50, cet homme noir n’a pas plus le désir de renier le fait qu‘il est noir pour mieux porter un masque blanc ; d'autant plus que la modernité à laquelle il aspire n'est plus la propriété exclusive du Blanc depuis près d'un demi-siècle...
Cet homme noir n'a qu'une seule ambition : s’ouvrir à l’infinité de tous les possibles tout en sachant que l’Homme sera toujours plus que ce qu’il croit savoir sur lui-même qui n’est - le plus souvent -, que ce que l’on a daigné lui enseigner ou bien, ce qu’on lui a laissé espérer... pour lui-même.
N’en déplaise à ceux qui souhaiteraient déterminer cet homme noir sans qu'il ait son mot à dire sous prétexte qu'ils se savent habiter par un niveau de conscience politique supérieur à la moyenne de ceux qu'ils souhaitent sauver de l'ignorance et de la soumission.
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