« Life during Wartime » était projeté au Gaumont Opéra. C’était un mercredi soir. Une salle vide. 7 personnes. Ce film réalisé par Todd Solondz reste aussi atypique que sa première comédie réalisée en 1989 « Fear Anxiety & Depression ».L’histoire est celle d’une famille peu conventionnelle à la recherche du pardon et du changement. Une sorte de suite pour « Hapiness » ou ses personnages ont 10 ans de plus. Joy découvre que son mari n’est pas guéri de ses addictions. Trish rencontre enfin une bonne âme pour oublier son mari pédophile. Helen malgré son succès Hollywoodien, n’est pas du tout épanouie.
Dès le premier plan haut en couleurs vous savez qu’il s’agit d’un film totalement barré, d’un humour décalé avec de personnages fragiles. Personnages interprétés habillement par une pléiade des acteurs talentueux. Allison Janney qu’on avait déjà vue interpréter de personnages similaires dans « Away we go » or « Juno » interprète ici une femme en mal d’amour dont son mari est pédophile. Autour d’elle un amant peu commun (Michael Lerner), deux sœurs une plus fragile psychologiquement que l’autre, un fils qui pardonnera jamais son père, une fille en maternelle qui carbure au Prozac et un mari qui sorte de prison mais qui, malheureusement n’est pas totalement guéri (Ciaran Hinds). A saluer la prestation de Charlotte Rampling qui n’a pas peur de montrer son corps et de jouer cette femme en quête d’un peu d’amour et de chaleur humaine. Et puis Dylan Riley Snider qui joue un de ses premiers rôles au cinéma et qui est très crédible dans le rôle assez difficile de cet enfant qui essaye de comprendre son monde.Malgré un décor haut en couleurs et très original, la mise en scène est très statique ce qui nuit au film. Pourtant le sujet bâti autour du pardon et de la croyance qu’on peut vaincre ses addictions est très intéressant. Le propos reste d’actualité et nous interpelle dès les premières scènes. Moins drôle que ce qu’on aurait espéré, ce film est raté. Des longueurs, de personnages qui n’apportent rien à la narration, une fin assez probable et tout aussi étonnante.Ça tourne en rond et on s'ennui alors qu’il y a de moments tellement drôles par le décalage. Le fond est bon, la forme manque de précision. Et ça ne marche pas.Une de qualités de ce film est son sujet et la manière dont le réalisateur nous montre la pourriture d’un monde qui pourrait être plus beau. Mais cela ne suffit pas.