Voyager c'est faire des choix. Faire des choix, c´est renoncer. Renoncer, c´est pas cool !!!! C'est l´equateur qui en a fait les frais... (On a préféré aller en Colombie plutôt qu'en Equateur : choix judicieux ou grave erreur ??) Mais bon... il fallait bien le traverser, ce petit pays, pour rejoindre l´immmmmmmense Pérou. Premier arrêt "forcé" à la frontière entre la Colombie et l´Equateur. Deux petits coups de tampon et hop le tour est joué, nous voilà à Tulcan en Equateur. Aucune fouille du sac, pas de problème, rien, comme d'habitude.... Tulcan est la ville la plus haute du pays: 3000m qu'on ressent sacrément bien dans l´escalier de l´hotel....Première rencontre avec le pays: "ça caille grave, mais les prix sont plus doux!" ...Tulcan, c'est aussi une ville réputée pour ....son cimetière! Célèbre dans tout le pays! Bon bah on est la, on va pouvoir aller voir ca de plus pres. En fait, un artiste local a eu la bonne idée de tailler les arbres du cimetière.... étrange sensation que celle de se promener entre des tombes, des gros visages humains hilares, des oiseaux ou encore des Jésus "gravés" ou "sculptés" dans des buissons...! Deuxième et dernier arrêt: Quito, la seconde capitale la plus haute du monde, rien que ca. Un tout petit peu plus haut que Bogota, et un peu moins que La Paz. A Quito, on est quand meme a 2850 m d´altitude. ...Quito...déjà la nostalgie d'en parler!... une ville qui, même si on y est resté que 2, 3 jours, aura une place grosse comme ça (si ce n'est plus!) dans notre boîte à souvenirs..... Pourtant tout avait commencé comme d´habitude!...on visite tranquille le vieux Quito, le quartier historique et populaire, les nombeuses édifices coloniaux, les églises baroques délirantes de fioriures et dorures et autres places bondées de monde. A la sortie de la catédrale sur la place centrale,on tombe nez a nez sur une petite file juste devant le palais presidentielle. ah il se visite ? très bien...30 min plus tard, nous voila dans le lieu du pouvoir equatorien, si loin du chateau Francais. Ici, c´est très simple...Bref, un charmant quartier quoi , bien agréable et tout....assez loin du Quito moderne, de son développement, de ses touristes et son total absence de charme...où Aurélien n'aura mis les pieds que pour satisfaire une envie pressante d'achat de guides touristiques...(sa nouvelle marotte.....assez lourde à porter faut avouer!).... La ville est plutôt pas mal du tout, physiquement parlant...elle s´étend sur les collines et montagnes alentours...ça fait un tapis de ptites bicotes à perte de vue, que le soleil s'amuse à éclairer par petites touches...au travers des nuages..un vrai poete.... Donc bref, on apprécie tranquille sans se douter de rien...et pafff on se met à faire 12000 rencontres (un poil exagéré!)...coup sur coup! Ces rencontres avec des personnages improbables, ces rencontres qui éclairent ton voyage d'une nouvelle lumière, qui grave une ptite atmosphere à jamais dans votre coeur....bah voila! me vla devnue lyrique! Petits portraits en vrac! Julien, un Haitien qui fuit la misere de son pays et va tenir un hotel et un ptit cyber...qui rêve de jours meilleurs et nous donne deux trois cours sur le créole. Qu'on croisera un peu tout le temps dans le quartier... Le petit vendeur de glace si bonnes en face de notre hotel...fervent admirateur des "héros" de la révolution Russe et de ce pays (encore un pays a rajouter a notre liste), qui parle du coup russe et à les discours de Lenine affichés dans sa boutique. Monsieur le pretre 81 ans, 40 ans dans sa paroisse...parlant un brin francais....on est tombé "dessus" en recherchant.....un Saint Sebastien (hihi)... une bonne demi heure de papotage, sur ses voyages pour études en Europe...France, Espagne, et Allemagne de l 'Ouest, Allemagne de l'Est.... un ptit souvenir de l'eglise dans notre poche, des affiches de ses diplomes et de jean Paul II dans sa maison.... Et puis 5 indiens musiciens d´Otavalo (situé au nord de Quito) .....qui vont orienter toute la fin de notre séjour à Quito. Ils répétaient dans notre hotel pour leur représentation du soir (on est samedi soir). La curiosité nous faisant point le bout de notre nez, nous voila au final à les suivre dans leur folle soirée.... à les aider à porter leur instrument, à partager les bouteilles de bière et à rire avec eux. Toute la nuit, on enchaine les aller retour entre deux bars de la calle Ronda (la plus vieille rue de la ville remplie de fetards) fréquentés par les couples Equatoriens a l´ambiance bon enfant. Au programme, flute de pan, chansons traditionnelles andines, charango, mandoline, violon et guitare. apres deux heures, Aurelien n´en peut plus, ca lui démange les doigts. Le voici qu´il demande a s´inviter au reste du groupe en se chargeant de la percussion, cet énorme tambour en poil de chèvre. Pas tres compliqué, faut suivre les rythmes! Monsieur et ses nouveaux amis joueront jusqu´a 1h du mat pou faire danser Elise et Raoul, charmant Equatorien, jusqu´au bout de la nuit. On remet ca dimanche midi dans un restaurant touristique. L´ambiance disons un peu plus serieuse, mais le plaisir de jouer toujours la. Que dire des regards des touristes un peu étonné d´apercevoir l´un des leurs dans un groupe traditionnel?! Ouais...soupirs....la boite de souvenir pleine à craquer, un ptit je ne sais quoi dans le coeur de quitter ce pays .... un bon ptit avant gout pour une prochaine fois?!