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Kyoto : Australie, il était temps

Publié le 03 décembre 2007 par Erwan Pianezza

L’élection de Kevin Rudd, nouveau premier ministre Australien, et chef du parti travailliste, apporte beaucoup à l’humanité : outre le fait qu’il ait battu, le 24 novembre dernier, John Howard, l’un des derniers soutiens à Georges Bush, mettant fin à 11 ans de pouvoir conservateur, Kevin Rudd apportera aussi à l’Australie, principale victime du trou dans la couche d’ozone, un vent d’air frais avec la promesse de ratification du protocole de Kyoto. “Il s’agit du premier acte officiel du nouveau gouvernement australien, manifestant ainsi l’engagement de mon gouvernement pour faire face aux changements climatiques“, affirmait Rudd dans un communiqué publié quelques heures seulement avoir prêté  serment avec   son gouvernement.


Après la ratification par l’Australie, les Etats-Unis sont donc désormais le dernier grand pays développé à n’avoir pas ratifié le protocole de Kyoto.

Le protocole de Kyoto est “l’accord qui va le plus loin sur la question de l’environnement et du développement durable”, a assuré M. Rudd pour qui la ratification par l’Australie “est une avancée significative dans les efforts du pays pour combattre les effets du changement climatique“.

Le nouveau chef de l’exécutif australien doit se rendre la semaine prochaine, pour sa première visite à l’étranger, à Bali où s’est ouverte lundi une conférence capitale sur les changements climatiques, rassemblant des gouvernements du monde entier.

Cette réunion prévue jusqu’au 14 décembre doit permettre de tracer une feuille de route de négociations pour prolonger le protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique.

La communauté scientique australienne s’est réjouie lundi de l’annonce de la ratification. “C’est la reconnaissance que pendant les 11 dernières années, l’Australie a eu une attitude rétrograde face à ce que la science nous dit”, a estimé le professeur Barry Brook, spécialiste du changement climatique à l’université d’Adelaïde.

La deuxième chose importante, c’est que désormais les Etats-Unis n’ont plus d’excuse“, a-t-il ajouté.

Kevin Rudd a annoncé que l’Australie mettrait tout en oeuvre pour respecter l’objectif du protocole qui impose aux pays industrialisés, qui comptent pour 30% environ des émissions mondiales, de diminuer les leurs de 5% pour la période 2008-2012 par rapport à l’année de référence 1990.

L’Australie est responsable de moins de 2% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, mais c’est aussi un important exportateur de charbon, une des sources d’énergie qui contribuent le plus au réchauffement.

Kevin Rudd en photo 


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