Garçons d’à côté

Sébastien Tellier (photo: Laurent Bochet)

Sébastien, Benjamin, désormais les chanteurs ont des prénoms de copains de lycée.

Ce qui n’empêche pas ceux-là, Tellier et Biolay, d’apparaître en sex-symbols à cheveux longs et allure soigneusement négligée, provoquant de beaux ravages dans les fantasmes féminins d’aujourd’hui.

Pendant ce temps, les Mick, Brian ou Jim qui peuplaient hier de leur sensualité outrée les rêves de jeunes filles et s’épinglaient sur les murs des chambres, ont été relégués en personnages de sitcoms plats et lisses.

Même le charme slave des Ivan ou Boris chantés par Marie Lafôret et ressuscités ici par la pétulance de Mélanie Laurent, même cet exotisme-là paraît moins attirant que celui des garçons d’à côté de la french pop.

Triomphe de la banalité ou simple retour aux valeurs locales éternelles ?

Tout le monde, après tout, n’a pas eu la chance d’avoir un père chanteur cockney ou hippie et d’hériter pour prénom d’un Baxter ou d’un Devendra.

Stella .L

[Vidéo]

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