Christophe Carignano est arrivé à placer le réseau social Villepincom en tête de la cyber-élection à un moment clef où il s'installe comme le vecteur de la mobilisation pour le 19 juin.
Lors de la présidentielle 2007, Internet a rempli trois fonctions.
La première à destination des militants a été l'accélération de leur implication. Ce fut une étape logistique de base.
La seconde fonction a été celle de la démultiplication en direct de la communication qui trouvait un vesteur supplémentaire : télés, radios, presse + Internet.
La troisième fonction a été celle de "l'évènement réactif". Les blogs ou sites Internet sont devenus un symbole d'information gratuite d'urgence concrète, fonctionnelle qui rythme le quotidien du plus grand nombre.
Villepincom a ouvert une nouvelle ère : l'appropriation par les citoyens.
Internet n'est plus un support d'information qui souffle de façon accélérée "la nouvelle" du haut vers le bas. Internet est l'appropriation de la communication par les citoyens qui deviennent acteurs sans hiérarchie interne.
Cette spontanéité peut parfois rompre avec les discours classiques. Elle peut laisser une place à des initiatives maladroites mais cette logique d'espace de liberté crée un nouveau rapport et surtout une probable nouvelle campagne.
Si Villepincom persiste dans l'originalité de sa démarche, il n'y aura pas demain "une campagne unique" mais "36 000 campagnes présidentielles" conduites par des antennes locales avides d'émulation qui s'auto-informeront.
C'est une nouvelle culture de décentralisation et surtout de respect des autonomies qui naît. Christophe Carignano revendique parfois la "construction bout de ficelles" pour résumer le pragmatisme qui est celui du responsable du réseau social de Dominique de Villepin.
A ce jour, grâce à la toile, les "bouts de ficelles" commencent à faire une corde d'une redoutable solidité.