Sur la quatrième de couverture, il y a un commentaire de Michael Connelly (si, si), qui dit de ce polar: «Une écriture très visuelle. Le lecteur a vraiment l'impression qu'un film se déroule sous ses yeux.». (Là, je me dis tout bas qu'il fait fort le Michael, vous ne trouvez pas? Oh. C'est tout à fait vrai ce qu'il dit! Mais n'est-ce pas le genre de commentaire qui dit tout, qui dit rien... -tellement qu'il passe pour positif!- Alors qu'on nage en pleine neutralité passe-partout! C'est euh. admirable!) Bref, oui, il a raison: on dirait qu'un film se déroule sous nos yeux. Ce n'est pas une écriture transcendante, il faut le dire, mais elle est efficace. Écriture très visuelle, très économe, aérienne presque. Les chapitres sont très courts, l'action prédomine même si on est aussi immergé dans la tête de Lauren, ses émois, sa vision personnelle, son ressenti. Ça se lit tout seul. Dans le temps de le dire, j'ai passé à travers les 300 pages. Avec plaisir même. Il y a un suspense évident à savoir comment Lauren va se dépatouiller de cette histoire. On en vient presque à lui en vouloir vraiment d'avoir cédé à Scott (notre fond judéo-chrétien) puis on se reprend. Une lecture qui sera vite oubliée, mais tout à fait délassante le temps qu'elle a duré. 3.5/5