Et Les Echos d'ajouter : " Pour Laurence Parisot, initiatrice du « divorce à l'amiable » au sein de l'entreprise et dont la candidature a été validée hier par le comité statutaire pour briguer un second mandat à la tête de l'organisation patronale le 1 er juillet, le symbole est lourd ... / ... "
Tout autant que les termes de la condamnation puisque le MEDEF devra verser :
- 160.230 euros à titre d'indemnité compensatrice de préavis,
- 16.023 euros au titre des congés payés afférents,
- 198.685 euros à titre d'indemnité conventionnelle de licenciement,
- 360.000 euros à titre d'indemnité pour licenciement sans cause réelle et sérieuse,
- 1.500 euros au titre de l'article 700 (remboursement d'une partie des frais de justice avancés).
Soit, au total, 736.438 euros.
Le Medef devra également rembourser à l'assurance-chômage six mois d'indemnités versées, soit environ 33.000 euros.
Cette affaire, fait effectivement un peu tache, au moment où Laurence Parisot, seule candidate à la présidence du MEDEF s'apprête à être reconduite avec un score que ne renierait pas un ancien membre du politburo !
Une question se pose toutefois, lorsqu'on apprend que malgré les conseils de son avocate : " ... / ... Laurence Parisot pense plutôt que le Medef ne devrait pas faire appel ... / ... " Source Blog Le Figaro
Pourquoi cette décision surprenante ?
Il se peut qu'elle ait un rapport avec ce qu'écrivait Rue89 qui en janvier 2009 sur l'omniprésence de la conseillère/coach de Laurence Parisot
"... / ... Laurence Parisot ne décide apparement rien sans sa coach : Rosine Lapresle-Tavera ... / ... Depuis des années, cette ancienne prof de philo de 55 ans, reconvertie dans la graphologie et le conseil aux entreprises, suit pas à pas la carrière patronale de Laurence Parisot. Officiellement, elle joue auprès de la présidente du Medef le rôle de « conseillère personnelle » : écriture de discours, recrutements, opérations de communication ... / ...
Le sujet est devenu tellement délicat ces derniers mois, qu'il pourrait avoir donné lieu à de sanglants règlements de compte internes au Medef. En six mois, au moins trois départs ont secoué l'organisation patronale : celui d'Anne Valachs (aux prud'hommes cet été ), secrétaire générale, présente depuis 1985, brutalement mise à pied ... / ... Sans oublier les départs aussi rapides de Jacques Creyssel, directeur général licencié pour « fautes graves » en juillet 2008, suivi trois mois plus tard par son successeur, Pierre-Henri Ricaud (démissionnaire), pour des raisons qui demeurent obscures ... / ...
Décidément, après le procès en diffamation perdu contre Daniel Dewavrin ou elle a été déboutée par la cour d'appel de Paris. Celle-ci ayant estimé Daniel Dewavrin était "de bonne foi" lorsqu'il déclarait que la patronne du Medef était au courant du système des caisses noires de l'UIMM ... / ... " - Source Le Figaro
Donc, Laurence Parisot était manifestement au courant du système de caisses noires de l'UIMM et pratique le licenciement abusif ! Ce qui à priori ne la qualifie pas à notre sens pour être l'interlocutrice la plus compétente des pouvoirs publics et des autres partenaires sociaux !
Car, il ne faut l'oublier, au delà des nombreuses modifications du code du travail obtenues par le MEDEF, c'est Laurence Parisot (ou sa coach ?) qui vont mener les négociations sur la réforme des retraites.
Et là, elle retrouve toute sa superbe : " ... / ... Il faut repenser les mécanismes du système ... / ... " et rappelé que le Medef voulait «sauver, maintenir, et plus que ça, renforcer le système par répartition» qui est «en danger», même si l'organisation patronale souhaite dans le même temps "encourager, développer et stimuler le système par capitalisation" - Source 20Minutes
Sans oublier que Laurence Parisot est elle même membre du Conseil d'administration de BNP Paribas !
Il ne fait nul doute qu'avec de telles références en termes de gestion de ressources humaines, d'impartialité et indépendance vis à vis des établissements financiers, que les futures négociations sociales ne réservent quelques nouvelles mauvaises surprises pour le monde du travail et les futurs retraités ...
Mais, après tout, peu de salariés seront surpris dans la mesure où il connaissent déjà les célèbres : "La liberté de penser s’arrête là où commence le code du travail" ou "La précarité est une loi de la condition humaine" et le très joli : " Les Français ont compris que barrer la route à la mondialisation est impossible " ...
Sources Citations
Fluctuat
Crédit images
Le Placide
JDN