Poezibao publie
aujourd’hui une note de lecture d’Auxeméry sur un livre paru en 2008, En cette grande Époque, de Jérôme
Lhuillier (Flammarion). Voir aussi le « Livre du jour », de ce 7 mai 2010
Qu’est ce qui leur a échappé ? Qu’est ce
qui nous a échappé ? À l’instar
de la diaspora inadaptée au soleil de plomb
sous le nuage d’acier de la Hollywood
freeway ? Le vrai Mahagonny brechtien
à portée de main ? Les portes
de la perception grandes ouvertes,
drugstore La Cienega ? Les trois larmes
d’Esaü versées dans l’Océan Pacifique ?
Qu’est-ce que je raconte ?
Il ne s’agit pas seulement d’une sainte
horreur pour le sleaze angeleno
pour les aventures de l’hyperréalités,
pour Heliopolis –
*
Les leaders ont des façons de
camelots,
ils sourient au grand air dans leur ranch,
sourires qui palpent la clientèle
avec Humilitas, la fausse vertu humilitas :
déjà Benjamin Franklin,
l’hypocrite Marchand de paratonnerres,
le petit automate vertueux, qui croyait
triompher du culte du serpent et de l’éclair :
au centre de l’enclos moral du Pauvre
Richard la puissance de n’importe quelle Bête
ou Empereur, les Trônes, la vaisselle d’or :
We heal Babel, but it is beyond healing.
Jérôme Lhuillier, En cette grande Époque,
Flammarion, 2008, pp. 67 &70
Bio-bibliographie
de Jérôme Lhuillier
Article
d’Auxeméry à propos de ce livre
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