Les socialistes alertent depuis des semaines sur les difficultés rencontrées dans l’exercice du droit à l’éducation des handicapés. Ils expriment leur inquiétude face à la «
réforme » de l’AAH (Allocation aux Adultes Handicapés) dont les conditions d’accès sont durcies pénalisant ses bénéficiaires potentiels qui ont, bien souvent, des difficultés pour connaître
leurs droits.
S’agissant de l’accès à l’éducation, les socialistes rappellent, en cette fin d’année scolaire, que des milliers d’enfants restent sans solution - on est loin du droit opposable - que les
Auxiliaires de Vie Scolaire (AVS) et les Emplois Vie Scolaire (EVS) restent précarisés et en nombre insuffisant et que la convention-cadre transférant la gestion des AVS de
l’Education Nationale aux associations est un leurre et un échec.
Sur le projet du récent décret réformant l’AAH, le Parti socialiste s’inquiète des conséquences sur ses bénéficiaires, leur infligeant de nouvelles contraintes administratives avec une
déclaration trimestrielle de ressources, même à revenus inchangés, et risquant, pour environ 41 000 d’entre eux, de leur faire perdre 30 euros par mois. Le report de l’entrée en
vigueur de ce texte du 1er juin 2010 au 1er janvier 2011, suite à l’action des associations du secteur, apparaît un minimum pour permettre aux Caisses d’Allocations Familiales de s’assurer
des moyens logistiques nécessaires au dispositif et surtout pour s’assurer qu’il n’y aura aucun perdant.
Dans tous les cas, le Parti socialiste sera très attentif à cette question des ressources, d’autant que les personnes en situation de handicap subissent, par ailleurs, les déremboursements
de médicaments, la hausse du forfait hospitalier et les franchises médicales.
Charlotte Brun, Secrétaire nationale aux personnes âgées, handicap et dépendance