Allant plus loin que les sénateurs, les députés, en débattant sur cette énième loi destinée à protéger le public mais aussi l’entourage de possesseurs de chiens dangereux, ont instauré un « permis de détention » délivré par les maires et subordonné à l’obtention d’une attestation d’aptitude à présenter à l’occasion de la demande de délivrance du permis.
Ce texte, qui concerne les chiens d’attaque et les chiens de garde et de défense, estimé à 600 000 en France,vise à renforcer une fois de plus l’arsenal législatif, qui s’est avéré jusqu’à présent inopérant, en assimilation de la détention d’un chien de cette catégorie à la détention d’une arme.
Il se dégage de la discussion à l’Assemblée nationale, qui a précédé le vote, que ce permis devrait empêcher certaines personnes de détenir des chiens potentiellement dangereux alors qu’ils n’ont pas les aptitudes pour le faire ou que leurs motivations sont obscures.