Mardi soir, France 2 diffusait une émission consacrée à la gendarmerie. Présenté par Michel Drucker, le programme a suscité de vives réactions de la part des syndicats de journalistes et de policiers.
Pour eux, cette émission est une pure « opération de communication » de la gendarmerie. Dominique Pradalié, secrétaire générale du Syndicat national des journalistes et représentante de France Télévisions, a déclaré à l'AFP être « choquée » par le « fait que la gendarmerie donne l'impression que le service public est à vendre ».
Dominique Achispon, secrétaire général du syndicat national des officiers de police, a estimé que le « service public a servi de centre de recrutement pour les gendarmes. Ce qui a ému de nombreux policiers ».
Libération a révélé mercredi que l'émission, Au cœur de la gendarmerie, avait été financée pour partie par la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) à hauteur de 350.000 euros.
Une participation dont ne se cache pas la DGGN. Elle a confirmé ce coût pour une « prestation de communication ». Depuis le rattachement de la gendarmerie à la police, le favoritisme est mal vu. Du coup le syndicat national des officiers police a demandé à Michel Drucker qu’il fasse de même pour leur service. Il y aurait eu un « premier contact favorable dans ce sens ».
Au cœur de la gendarmerie a été suivi par 3,5 millions de téléspectateurs.
D.M.