L’arrivée du I-Phone en France est un nouvel exemple de créativité en terme de business model gagnant-gagnant.
En effet, (si vous ne le savez pas encore ;-)) le nouveau téléphone d’Apple a choisi un opérateur exclusif pour la France, en l’occurrence Orange, qui lui donne (en contrepartie des clients acquis d’avance parce que accros à la marque) 30% des revenus des abonnés équipés avec son téléphone.
Voilà un mode de fonctionnement où chacun est gagnant : Apple récupère de la marge brute pure et Orange acquiert à bon prix des nouveaux clients (a priori 100€ d’économie par nouvel abonné car l’I-Phone n’est pas subventionné).
Henri de Bodinat, dans son très bon édito issu du Challenges de cette semaine (celui sur les réseaux avec Loïc Le Meur en couverture), cite d’autres exemples qui ont su s’imposer.
Google, en tout premier lieu, avec son idée de fournir gratuitement un moteur de recherche tout en demandant le paiement au click sur des liens vendus.
Mais aussi d’autres exemples : Peugeot Citroën, Volvo Trucks ou les distributeurs d’électronique grand public qui font plus de marge, non pas sur la vente de leurs produits, mais sur les services associés : extension de garantie, financement, entretien, etc.
Enfin, il pose la question des nouveaux services telecoms, médias et internet qui vont devoir choisir entre différents modèles :
- Le gratuit avec publicités (Google, Facebook),
- Le payant à la consommation (l’arrière-garde comme la téléphonie fixe),
- L’abonnement limité plus consommation (cf la téléphonie mobile),
- Le « all you can eat » (les FAI, la pay-TV…),
- ou des modèles mixant un de ses ingrédients…
La course à l’innovation est ouverte… On rêve tous de trouver une idée aussi innovante où chacune des parties y trouve son compte.
En terme d’emploi, cela a aussi une conséquence. En effet, on voit maintenant des futurs employeurs, pure-players, intégrer dans leurs définitions de postes, cette logique économique ou mieux, cette capacité à réfléchir sur de nouveaux modes de financement… Et ce, même sur des fonctions de Chef de publicité. Pas gagné n’est-ce pas ?