Etat chronique de poésie 883

Publié le 07 mai 2010 par Xavierlaine081

883

Je glisse en nuées d’apocalypse

Entre les paupières de midi

Un frisson parcourt l’échine des rues

La foule se succède en vagues d’apparat

*

Nous guettons au silence

L’ébauche d’obscure attention

Nos pas glissent au pavé humide

Des quatre mais offertes

Au quartier défait

*

Nous sommes l’épine calcanéenne

Plantée droit au talon aiguille d’une saison sans grâce

Chaque parcelle de soupir est volée aux feuillets du bonheur

Qu’un bourgeon timide apparaisse aux branches noires du givre

Te voici passante dénudée

Qui avance en chair de poule d’apparence

*

Ta gracile beauté vient à la rencontre de l’instant

Nous marchons de concert un moment

Nous sommes passagers de rêves évanescents

Ne sachant trop que dire aux poignées ébouriffées des rencontres

*

C’est nuée de pâles amours

Qui s’agitent aux parvis de foires

Nuée de doux serments murmurés sous une neige de pétales

Amandiers qui se penchent sous le soupir d’un zéphyr de passage

*

A l’ombre des quais nous endormons nos jeunes pensées

Juste avant qu’en sourdes révoltes elles ne s’étirent en ailes ouvertes

Larguent les amarres et nous laissent à notre sommeil gourd

*

Te voici

Tu viens

Juste verbe

Aux poches trouées

Déposé en flanelles pourpres

Drapant la peau sirupeuse

Et le galbe

.

Manosque, 27 mars 2010

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