Football : Bordeaux n’a plus le temps

A deux matches du terme de la saison, les Girondins ne peuvent plus se permettre de laisser des points en route. D’autant plus que depuis le nul obtenu à Nice, ils n’ont plus leur destin en main en vue d’une qualification pour l’Europa League «On a la sensation de mal finir le travail. On a été en tête pendant toute la course puis on s’est écroulé à 30 m du but...» Bordeaux est à terre depuis plusieurs semaines, et Cédric Carrasso ne le cache pas. Pourtant, il va falloir trouver un moyen de se relever, car il reste quelques mètres avant la ligne d’arrivée. Et de dépasser Montpellier, sinon il n’y aura pas de coupe d’Europe pour les Girondins l’an prochain. Une victoire face à Sochaux, samedi soir (21h) à Chaban-Delmas, serait un premier pas. «Il faut y croire tant que c’est possible mathématiquement, insiste Laurent Blanc. Ce serait une faute professionnelle de lâcher maintenant. La tâche est difficile, mais pas impossible.» L’optimisme de l’entraîneur bordelais tranche avec les propos désabusés de son président, après le match de Nice : «Je n’ai pas senti beaucoup d’investissement de la part des joueurs. Je n’ai pas vu une équipe jouer son va-tout mais plutôt disputer un match de préparation d’avant-saison.» Un constat dur mais réaliste au vu des dernières prestations des Bordelais, qui ont dégringolé au classement ces dernières semaines : «On n’avance plus et devant nous, il y a des TGV qui prennent beaucoup de points», observe Chamakh. Des TGV qui ne regarderont pas derrière. Et pour les rattraper, Laurent Blanc compte sur le retour de cadres pour le match face à Sochaux. «Ce qui blesse Bordeaux en ce moment, c’est son manque de régularité et d’efficacité défensive. J’espère que le retour de blessure de Planus apportera de la sérénité dans ce secteur.» Carrasso et Diarra, suspendu au dernier match, reviennent également dans le groupe. Et pour l’entraîneur girondin, «ça change tout». Une mauvaise nouvelle pour Sochaux, qui n’a remporté qu’un seul de ces 10 derniers matches de championnat et qui n’a plus rien à jouer. Une proie idéale donc pour offrir une dernière victoire au public girondin, et continuer de croire à l’Europe.
Sébastien Hervier