"Risques de vifs décrochages sous 3900 points", "moyenne mobile à 200 jours en ligne de mire", "retour sur le gap du 1er mars à 3 710", "3 633" puis "3 550" tels étaient les objectifs baissiers énoncés lors des dernières séances.
Nous voici ce soir à 3 556,11 points sur le CAC 40 en baisse de 2,20 %. Et maintenant ?
→ Commençons par un panorama :
Les cours viennent de rejoindre un support assez important (orange) à des niveaux de sur-vente, selon le RSI, qui ont précédemment donné lieu à des rebonds (vert clair sous les creux) depuis les plus bas de mars 2009. On retrouve d'ailleurs à peu de choses près, une situation de tensions en zone de sur-vente comparable à celle du 9 mars 2009 (astérisque jaune)
En poussant leur avantage sous 3541 - 3535 points, les vendeurs sont susceptibles d'amener les acheteurs à
couper leurs positions et auraient donc dans le viseur comme objectif le gap du 20 août 2009 entre 3 477,19 et 3 467,64 (à titre d'exemple
les acheteurs qui ont pris des positions sur ces niveaux antérieurement voudront protéger leur capital, ceux entrés aujourd'hui couperont leurs pertes si leur scénario haussier est invalidé sur
ces niveaux et les vendeurs à découvert sont susceptibles de voir leurs rangs se garnir. Mémoire du marché, préservation de son capital et appât du gain sont à l'oeuvre sur un tel
seuil)
Sur la séance, les haussiers se sont justement manifestés en séance (le plus fortement depuis le 16 avril après un gap à l'ouverture) réussissant à regagner 3 667 avant de battre en retraite. Que reste-t'il ce soir de ces forces haussières ?
→ Pour examiner cela, passons au zoom en intraday avec une vue en UT 15" (Unité de Temps 15 minutes ou cours compressés par quart d'heure) sur les 3 dernières semaines :
L'orientation est baissière doublée d'un risque assez conséquent en cas de rupture du support oblique descendant
(rouge fin) de voir les dégagements redoubler en intensité. La force sous-jacente est par contre orientée en sens inverse compte tenu de la présence de
divergences (pointillés) entre l'évolution des cours et celles des indicateurs. La précédente divergence à la mi-avril (signalée
sur le graphe mais pas dans notre suivi quotidien) avait été suivie d'un répit sur 2 séances.
Pour mémoire, à la différence du creux du 8 février dernier, les forces haussières ne sont visibles que sur les indicateurs et non sur les cours en l'état actuel comme c'était le cas alors (Cf. Bourse de Paris : les acheteurs se montrent timidement )
En conclusion : les acheteurs n'ont donc pas totalement jeté l'éponge et peuvent être considérés comme étant encore tapis dans l'ombre, mais tout cela est encore vraiment très maigre. Toute invalidation de ces divergences (rectangle rouge en gras) enverrait par contre un signal baissier.