Les temps sont durs, il faut réduire la voilure

Publié le 06 mai 2010 par Gezale
La baisse des dépenses publiques pendant trois ans annoncée ce matin par Matignon était inévitable. Le montant de la dette et celui du déficit budgétaire devaient, tôt ou tard, conduire les gouvernants à réduire la voilure. Comme le disait bien un économiste, il y a quelques jours, la crise grecque est mieux comprise par la rue que par les gouvernements. Il ne faudrait pas, pour autant, que les Fillon et compagnie tirent comme conclusion qu'il va falloir freiner les dépenses sociales et taper à nouveau sur les salariés.
Réduire la voilure peut vouloir dire diminuer les dépenses militaires, limiter au maximum les dépenses de fonctionnement non indispensables (le débat est ouvert)…ce qui me fait penser aux choix de la municipalité de Louviers. En deux ans, deux augmentations d'impôts sensibles. Choix facile et laxiste pour ceux et celles qui préfèrent accroître la participation financière des contribuables plutôt que de se serrer la ceinture. L'augmentation des impôts c'est le parti de l'indifférence. Indifférence au sort des classes moyennes ou moyennes supérieures, indifférence à la fuite des habitants à l'extérieur de Louviers pour cause d'impôts locaux trop élevés, indifférence à la précarisation de nombreux Lovériens touchés par le chômage ou le travail intérimaire.
Je ne reviendrai pas sur les choix contestables de la majorité municipale. Je rappelle seulement que Michel Doucet avait tiré le signal d'alarme bien en amont, bien avant la crise financière, bien avant la crise de l'économie réelle. Je sais bien que le maire n'écoute que lui-même. Du temps où Michel Doucet occupait le poste d'adjoint aux finances, sa compétence était reconnue et ses avis avaient le mérite de freiner les emportements du maire. Aujourd'hui, ce dernier se trouve livré à la solitude de ses seuls conseils pas du tout adaptés à la situation. Et avec les conséquences fâcheuses que l'on sait. Il faudra s'en souvenir.