« La nuit offre au poète tellement d’heures sans bruit.
A c’qui paraît la nuit, tous les stylos sont pris ! »
C’est Grand Corps malade qui dit ça !
Je trouve que ces mots-là sont bien jolis à lire.
Jolis aussi, lorsqu’ils sont « slamés » à la façon de Grand Corps malade.
Grand Corps malade est un poète avant tout ; un poète moderne qui jette les mots en les faisant danser sur une petite musique de fond, en les rendant vivants.
La nuit, c’est vrai, est propice à l’inspiration.
Dans le silence du monde, on entend le murmure des muses…juste un souffle qui fait vaciller la flamme des bougies.
Il faut savoir écouter le silence des heures qui s’écoulent tapies au creux du gris des nuits…
Il faut savoir tendre tous ses sens aux signes invisibles que seul le silence livre en catimini…
Fermer les yeux,
Se concentrer au mieux
Ecouter les mots
Qui bruissent dans l’air
Et qui se plantent soudain
A la pointe du stylo.
Et là, laisser faire !
Laisser le stylo gratter le dos
Du papier vierge de tous mots.
Laisser le stylo divaguer sans répit
Couvrir de son encre la page qui revit
Sous les assauts d’une vague de mots
Qui s’écoulent ainsi à vau l’eau
A volonté et sans maux.
C’est magique parfois, ces mots qui vous échappent, qui semblent venus d’ailleurs, sans que vous puissiez en arrêter le flot…
Ac’qui paraît la nuit, toutes les souris sourient…
Ac’qui paraît la nuit, tous les chatons sont gris…
A c’qui paraît la nuit, la lune rousse s’évanouit…
A c’qui paraît la nuit, les mots doux font leur nid…
A c’qui paraît la nuit, tous les secrets sont dits…
A c’qui paraît la nuit, les fourmis étudient…
A c’qui paraît la nuit, les anges sont au logis…
A c’qui paraît la nuit, tous les loups sont maudits…
Je pourrais continuer ainsi…jusqu’à l’infini…
Si ça vous dit, à vous aussi
De penser à la nuit…
N’hésitez pas jusqu’à minuit
A laisser vos mots ici…
car dès que la nuit s’enfuit…
pfrtttt, le jour avale le silence et les mots sont délit !
A c’qui paraît la nuit…
A vous, mes amis !
A propos de nuit et de jour, je connais un calédonien qui va confondre le jour et la nuit pendant quelque temps : mon Sébastien quitte son île pour un mois, pour vivre le printemps ici, près de moi !!!
Un mois, long et court à la fois, dont je vais profiter avec lui…vous vous en doutez…avant qu’il ne reparte pour je ne sais combien de temps !
J’aurais sans doute mieux à faire que d’agiter les touches du clavier pour alimenter mon blog…la vraie vie m’appelle auprès de mon fils, de mes fils réunis, de la famille ensemble !!
Cela ne m’empêchera pas de venir voir ce qui se passe chez vous, car en bonne commère, je « guette » derrière mon écran ! Oui, oui, je guetterai vos mots…jours et nuits !
CAR à c’qui paraît la nuit…