Du terme de "la crise", il y a abus, depuis des décennies. Avec "le choc pétrolier", les pays occidentaux qui connaissaient le plein emploi des "Trente glorieuses", dans un capitalisme paternaliste et "social" (sic!) profitent du surenchérissement énergétique pour laisser les grands groupes industriels augmenter leur "taux de rentabilité", en engageant une politique de stagnation et d'écrasement des salaires et d'explosion des profits. Depuis, celles et ceux qui tirent les ficelles d'une économie mondialisée hyper-profitable ont développé une rhétorique de "la crise" dont les mécanismes, internes au capitalisme, subiraient néanmoins l'effet de forces générales et ponctuelles qui empêcheraient de sortir de cette crise. Bref, ce serait la faute à pas de chance, à une fatalité aveugle. Ivo Livi, alias Yves Montand, avait accepté de se prêter à cette "comédie". Depuis les années 70-80, le chômage est devenu permanent et important dans les pays occidentaux, constituant un atout formidable pour les entreprises (vivier de candidats et candidats-employés souples et dociles) et pour les Etats (population dans la peur), et toutes les politiques menées depuis ont pour objet de MAINTENIR le chômage et non de le faire disparaître (les "experts" considèrent désormais que la crise actuelle devrait durer jusqu'en 2015 - et pourquoi pas 2020 ?!). Et depuis plusieurs années, les élites mondiales veulent plus encore. L'un de leurs objectifs est d'imposer aux Etats libéraux l'augmentation de la durée de cotisation pour la retraite et/ou la fixation du départ autorisé à la retraite à un âge plus tardif. Avec la "crise" mondialisée, planétaire, CREE par la finance, volontairement et involontairement, des dirigeants politiques acceptent de se soumettre aux diktats de la finance mondiale, comme M. Zapatero en Espagne (dont le gouvernement n'est plus ni socialiste ni de gauche), et d'autres veulent lui emboîter le pas. Qu'est-ce que cela signifie concrètement ? Des millions de salariés n'arriveront jamais à la retraite : ils seront morts avant. D'autres y parviendront, mais dans un état physique dégradé, selon divers degrés. D'autres y parviendront, en pleine santé, mais bénéficieront de quelques petites années de retraite avant de mourir. Les trentenaires et quadragénaires actuels devraient travailler jusqu'à 65, 67 ans, et ce alors que la richesse mondiale s'accroît. Le fait de reculer cet âge n'a qu'un seul objet : empêcher les citoyens d'aller toucher à la richesse financière publique qu'ils créent, PAR LEUR TRAVAIL ET PAR LEURS ECHANGES. L'UE, la commission européenne, viennent de valider ce putsch ultra-libéral, contre les peuples, et ce dans la foulée de la validation du mini-maxi traité de Lisbonnes, malgré le vote de rejet de la Constitution par les Français et les Néerlandais en 2005. La démocratie, la volonté et la souveraineté des peuples existent-elles encore ?
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