« Parce qu'un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir... » F.Foch
(Le dédut de la déclaration que Cilaandi Kane tient entre ses mains :
"Le 24 avril 1989, le conflit entre éleveurs mauritaniens et agriculteurs sénégalais à Diawara servit de prétexte à l’Etat mauritanien, dirigé à l’époque par Mawouya Ould Sidi Ahmed Taya, pour entamer une dénégrification de la Mauritanie. ..." Lire la suite dans les commentaires)
Une amie et moi, serions-nous de ces personnes qui n’entretiennent pas le devoir de mémoire ?
Moi, dont un certain 24 avril 1989 avait bouleversé la vie, je laisse chaque fois passer cette date comme un jour ordinaire…
Et cette amie traumatisée, qui cherche vainement à gommer tout souvenir des cruautés qu’elle a vécues.
21 ans après cet avril 89, une cousine membre de l’association des femmes qui commémore chaque année cet évènement, m’invite à participer à la manifestation organisée au Parvis des Droit de l’Homme à la place du Trocadéro à Paris.
Si un certain propriétaire de sa tête prétend que (c’est là du famdéré haaju, (n’avoir rien de mieux à faire), le maréchal Foch, de sa statue qui fixe du regard la Place Trocadéro, semble rendre hommage à ces femmes qui n’oublient pas la mémoire des leurs, victimes de l’injustice.
Les vendeurs ambulants sénégalais tout près, posaient pour un instant leurs Tour Effel miniatures, le monument, symbole de la capitale du pays qui accueille ces femmes), pour admirer les boubous qui leur rappellent le pays natal.
A un habitué qui faisait observer qu’il y a moins de monde, on peut espérer que c’est le vent de réconciliation qui souffle sur le pays, qui a fini par apaiser les cœurs et réduire les pas.
Même si pour moi le traumatisme du 24 avril 1989 s’est traduit par une certaine perte de mémoire, je peux dire que je n’ai pas oublié, en écrivant entre autres ces mots extraits des Chameaux de la haine à paraître : ô miracle quand viendras tu ?
A lire c-dessus...