La crise économique sévère que connaît la Grèce fait peur aux cambistes et aux marchés financiers en général. Seuls les spéculaeurs se frottent les mains de la volatilité importante du cours de l’Euro.
A l’aube de la réunion de la BCE sur la question, l’agence de notation Moody’s a déjà revu à la baisse la note du Portugal. Cette annonce presque anodine fait craindre une réelle contagion de la crise à l’ensemble de la zone Euro.
En effet, si la Grèce est dans une situation critique, bien que soutenue par l’ensemble des pays de la zone Euro, c’est aussi le cas du Portugal, de l’Espagne et de l’Irlande. La fragilité de ces pays fait plané les suppositions les plus noires comme la disparition de l’Euro pour les plus sceptiques.
La réunion tenu par la BCE aujourd’hui sera suivie très attentivement par les analystes et marchés financiers mondiaux. Les décisions qui seront prises lors du meeting de Lisbonne enverront un signal fort sur le chemin que souhaite prendre l’Europe : racheter une partie de la dettes des Etats en question et faire le choix d’un interventionnisme fort ou au contraire laisser le marché se réguler lui-même en n’accordant pas aucun passe droit.
Quoiqu’il en soit, chaque mot prononcés par Jean-Claude Trichet, le Président de la BCE, sera analysé méticuleusement par les marchés et chacun en tirera son interprétation personnel, avec les conséquences que cela induira.
Le cours de la monnaie unique est déjà passé sous les 1.3 dollars pour atteindre désormais les 1.28 dollars, ce qui n’avait plus été vu depuis mars 2009 en plein milieu de la crise mondiale.