Si je devais dater le moment où j'ai commencé à réaliser que c'était ce "type" de Patrimoine vers lequel je tend naturellement, je dirais que ça a commencé en maîtrise à l'Université de Lyon 2. Nous avions effectué un stage préparatoire en début d'année (septembre 2006) incluant (entre autres) la visite des sites du Musée de la Mine et du Musée d'art et d'industrie à Saint-Étienne, ainsi que l'œuvre du Corbusier à Firminy. À l'époque, je n'étais pas familière avec la notion de Patrimoine industriel et je n'avais surtout pas de projet professionnel bien défini, si ce n'est d'occuper un poste en rapport avec la Communication dans une structure culturelle. Au final, on peut dire que je ne me suis pas vraiment éloignée de cette idée aujourd'hui... Toujours est-il que c'est le conservateur du Musée de la mine, Philippe Peyre, qui nous avait accompagnés pour ce stage d'une semaine et avait tenté d'introduire les étudiants fougueux que nous étions aux problématiques et enjeux des patrimoines. Sans que je m'en rende réellement compte sur le moment, les exemples choisis pour ce séminaire m'ont d'abord ouvert les yeux sur un type de patrimoine qui m'était inconnu et ont ensuite littéralement changé mon regard sur l'architecture du XXe siècle. En deuxième année de maîtrise et tout à fait par hasard, j'ai effectué un stage à Montréal autour du canal de Lachine, dont j'ai déjà un peu parlé ici. Les choses ont alors commencé à se préciser, même si le patrimoine industriel ne figurait toujours pas dans la rédaction de mon projet professionnel de Master 2... Au début du semestre universitaire qui a suivi, j'ai finalement fait mon "coming-out" et décidé de me spécialiser sur ce patrimoine encore mal-aimé (même s'il l'est de moins en moins...).
Ce n'est que très récemment que j'ai pris conscience que j'avais grandi dans un quartier industriel (Lyon Vaise) et que ce patrimoine me "parlait" plus que les autres, peut-être parce que je viens d'un bac S et que j'ai toujours bien aimé tout ce qui se rapporte à la technique et la mécanique... Finalement, tout cela avait un sens !
Pour clore cette note un peu décousue, voici une vidéo récente de France 3, grâce à laquelle j'ai appris que Philippe Peyre, que je salue au passage, est toujours conservateur du Musée de la Mine :
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