Une poétesse à forte personnalité

Rénia Aouadene, Un poète prévu à Blida

Née à Marseille de parents algériens, Rénia Aouadène fait des séjours fréquents en Algérie où elle aime bien retrouver les montagnes kabyles.

Elle est assistante de français à Cordoue et à Grenade, lui permettant ainsi de recevoir de l’Andalousie un pan de la culture de son pays d’origine. « Je voudrais dire que ce roman est d’abord un hymne à la terre algérienne, riche des cultures qui l’ont traversée et qui y ont laissé des traces au travers de ces hommes qui se sont battus pour qu’elle soit libre » disait Aouadène dans un de ses nombreux entretiens à l’occasion de la sortie de son livre « Nedjma et Guillaume, éditions Marsa. C’est elle qui déclame dans un de ses nombreux poèmes : « Andalousie ma mère, je pleure ton déclin » revenant à des temps anciens où les civilisations se côtoyaient. Aouadène fera dire à Nedjma, un de ses personnages : « le peuple algérien est le fruit de toutes ces cultures, dans sa langue, sa musique, ses traditions ». Et les personnages de l’auteure subiront toutes les aventures de ce mélange de races, un tourbillon dont on ne sort pas sans égratignures, la moindre des blessures il faut le dire.

Un recueil de poésie sur CD « Algéries-andalousies-Marseille » est lu par Aouadène et la condition de la femme revient comme un leitmotiv dans le pluriel très appuyé de « Algéries » et de « Andalousies » avec, en fond, la musique de Denis Chauvet à la guitare et la basse, accompagné avec des percussions et le violon. Des instants de pur bonheur et pour lesquels étudiants et jeune public devraient s’habituer en apprenant à écouter.