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Publié le 21 octobre 2006 par Raymond Viger

Dès mon arrivée, j’ai constaté les nombreuses différences entre le Canada et le Burkina Faso. Tout est différent! Et il nous faut tout simplement l’accepter. Les règles de la circulation, l’organisation du quotidien, la relation au temps, les relations hommes-femmes. Tout quoi!

Les gens sont très accueillants et souriants. La joie de vivre est présente partout. Les enfants courent en criant «nassara» (la blanche) et nous envoient la main, tout sourire! Je me sens parfois comme une duchesse de carnaval. J’envoie la main et je souris à mon tour, tellement que j’en ai mal aux muscles faciaux.

Ici, impossible de se cacher et de passer inaperçue. Je suis en minorité. Il faut assumer cette différence. La couleur de ma peau correspond à la richesse, pour certaines personnes. Le sourire et le respect pour l’étranger sont toujours présents.

La chaleur et la poussière rouge-brunâtre sont constamment présentes dans le quotidien. Les contrastes de richesses sont gigantesques. Je sais que je ne suis pas venue ici pour changer le Burkina Faso, ni l’Afrique et encore moins le monde. En 2 mois 1/2, c’est beaucoup plus sur le plan personnel que le changement se passe.

J’évolue en partageant mon quotidien avec les enfants, les hommes et les femmes burkinabés. Venir ici et vouloir changer le monde, c’est être inconscient de leur réalité. Même avec une baguette hyper puissante, le meilleur magicien du monde ne pourrait y arriver.

Ce que je découvre depuis mon arrivée, c’est un coin du monde où les habitants y sont très enracinés. Tout part de la terre. Ça fait un immense bien de se recentrer et de se refaire des racines. C’est la force de vivre le moment présent qui fait ça. Le sens du sacré, la valeur accordée à la famille et le plaisir de vivre malgré les difficultés financières. L’importance de l’accueil et du partage. Nous sommes toujours invités à nous joindre au repas, même si notre interlocuteur n’a qu’un simple bol de «banga» pour passer la journée. Il se fait un honneur de le partager avec nous.

Bien entendu, je découvre une mini parcelle de cette terre d’accueil. Mon expérience, jusqu’à présent, me bouleverse et m’enrichit en tant qu’humain. J’oserais dire que pour devenir meilleur, chacun d’entre nous devrait vivre un stage au Burkina Faso ou ailleurs dans le monde. Simplement pour constater, pour prendre conscience et pour se repositionner dans sa propre vie par la suite.


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