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Publié le 22 octobre 2006 par Raymond Viger

Mise en contexte… Je suis dans ma voiture. J’ai quitté Saint-George de Beauce vers midi. Je me dirige à Alma. Mon cellulaire sonne. C’est une responsable de la Corporation de  développement communautaire (CDC) de la région. Ça mange quoi, une CDC? En gros, ça regroupe les organismes communautaires du milieu pour favoriser la concertation, promouvoir et développer le réseau, faire connaître les ressources et les réalisations des organismes membres. Bref, ça réunit tout ce beau monde pour améliorer le réseau et lui donner une vitrine.

La dame en question retournait mon appel de la semaine précédente. Elle me demande de lui expliquer ce qu’est Reflet de Société, de même que le Journal de la Rue. Je m’applique donc à lui faire un topo. J’en ai l’habitude, je m’exécute chaque fois que j’approche une personne pour un article. Je lui raconte également mon approche pour les sujets en provenance des régions. Que je veux les unir en mentionnant les bonnes idées, question de donner cette même idée aux autres régions qui pourraient l’adapter à leur réalité. Chaque région renforçit les autres, voilà mon approche.

Finalement, après mes explications, elle me dit: « on ne se verra pas. Je n’aime pas l’idée du Journal de la Rue, de votre magazine. Et on a assez de journaux ici pour parler de nos bons coups. On a pas besoin de vous pour ça! »

Son ton, il est utile de le préciser, n’était pas vindicatif. Elle n’était pas fâchée contre moi. Au début, ça m’a certes décontenancé. Comment ça, c’est pas une bonne idée, le Journal de la Rue?

Mais bon, cette dame a droit a son opinion, que je la partage ou non. Je ne la connais pas, je ne connais pas le milieu dans lequel elle gravite, son environnement social, son éducation. Bref, sa façon de pensée a été forgée de manière fort différente de la mienne. À sa place, avec son passé, ses expériences, son background, peut-être aurais-je eu la même vision qu’elle. Alors je ne la juge pas.

Je comprends que nos visions sont clairement opposées, cependant. Que sa façon de voir les choses est en contradiction avec la mienne. Elle, elle veut garder ses projets pour son Saguenay. Moi, si j’avais de beaux projets, je serais fier de les présenter à l’ensemble de la province. Fier d’ouvrir les gens d’ailleurs à des idées auxquelles ils n’avaient pas pensé.

Le meilleur exemple: Jonquière Médic. Dans le numéro d’avril – mai (Vol. 14, numéro 4), j’ai fait un article sur ces médecins qui se sont organisé un service médical à domicile. Ça fait 20 ans que ça existe mais personne n’en a entendu parler… J’ai reçu un appel des Laurentides. Une dame très intéressée par cette idée. Elle va regarder s’il serait possible d’organiser un tel service pour sa région…

Juste par cette idée, on réuni des gens de Jonquière et des Laurentides. Plutôt que de diviser nos régions, on les rassemble. Ma vision en est une d’ouverture, celle de la responsable de la CDC est à l’opposé. De la fermeture.

Ma façon de voir les choses n’est pas la meilleure. C’est la mienne, point final. Alors cette dame, c’est logique, a droit à la sienne. Y’a juste pas d’atomes crochus.

Bon, me suis encore une fois trop étendu!!! Je vous reviens sur le Saguenay très prochainement!

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