1992, c'est le 500° anniversaire de la découverte de l'Amérique par Christophe Collomb (en fait, une re-découverte puisque l'Homo Sapiens Sapiens y a mis les pieds depuis près de 30 000 ans !).
1992, c'est également la signature du traité de Maastricht, l'attribution du Prix Nobel de Physique à Georges Charpak, la disparition de l'écrivain Isaac Asimov et d'Alexander Dubček.
En France, les Jeux Olympiques d'Hiver se tiennent à Albertville, les "Resto du Coeur" sont reconnus d'utilité publique (mais qu'ont-ils fait depuis 18 ans ?), l'usine (historique) Renault de Boulogne-Billancourt ferme ses portes (aujourd'hui, toujours pas de musée de l'industrie ou de la Working Class) et la chaine culturelle Arte est lancée.
1992 sera personnellement marquée par deux faits majeurs. En octobre, je soutient une thèse de doctorat d'état en Archéologie Préhistorique à l'Université de Franche-Comté (Besançon), sous le titre : "Les industries lithiques du Protomagdalénien à partir des données du site du Blot à Cerzat (Haute-Loire)" (Publiée ICI).
Mais surtout, c'est la naissance, en cette fin de mois de février, du petit dernier de la famille, Grégoire, à qui nous fêtons aujourd'hui et comme il se doit son 18° anniversaire.
Petit repas familial, entouré de ses parents et de ses quatre grands-parents, l'occasion de sortir quelques bouteilles qui sortent de l'ordinaire.
Savennières Roche-aux-Moines, domaine aux Moines 1992 (carafé 8 heures avant le service) : une robe dorée intense et brillante. Un nez très cire / encaustique, une pointe miellée et une très légère oxydation (à peine dérangeante). En bouche, le vin se caractérise par une forte puissance, presque tannique ! Très minéral et droit, malgré un velouté "demi-sec". Belle salinité. Finale fraîche quoiqu'un peu marquée par un côté noix / alcool à brûler. TRES BIEN.
Nuits Saint Georges, Premier Cru Les Saint Georges 1992, domaine Chicotot (ouvert 2 heures avant le service, puis carafé au moment du service) : une robe rubis clair. Au nez, impression de feuilles mortes et de sous-bois humide. Très légèrement perlant, avec une sensation minérale intense. Après aération dans le verre, les fruits rouges (framboises, puis griottes et cassis) sont toujours présents. La bouche présente une belle mâche, un peu "rustique" / terrienne, avec un beau grain sur la langue et une structure tannique encore présente mais très fondue. Finale longue, extrêmement longue, fraîche, fruitée ... et épicée. MAGNIFIQUE.
Les enfants, il m'en reste une bouteille !!!!!!! (je pense qu'elle sera meilleure avec un carafage d'une heure).
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Saint Estèphe Grand Cru Classé, château Cos d'Estournel 1992 : robe sombre et beaucoup plus intense. Au nez, un beau cabernet, mûr, boisé avec élégance, sur des notes de résine, de cédrat et de pruneaux. Une bouche assez sphérique, qui reprend les sensations du nez : café torréfié, résine et fruits noirs. Vin de demi-corps malgré tout (sans doute l'effet millésime). Très bel équilibre et très belle construction. Finale légèrement épicée. TRES BIEN.
Riesling Auslese **, Wehlener Sonnenuhr 1992, Jos. Christoffel Jr. : un nez vis et très frais, sur des notes de citron, de pamplemousse et de fruits exotiques. Bouche très légère, parfaite en fin de repas, et qui se marie à merveille avec un gâteau poires et chocolat. Belle vivacité qui vient titiller les papilles, sans jamais les alourdir. Complexité entre l'intégration des sucres, la fraîcheur et une note très légèrement épicée. Parfait vin de dessert. TRES BIEN.
Pour finir, deux livres dont j'apprécie particulièrement le titre :
Vivement l'an prochain !!!
Bruno