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Publié le 25 octobre 2006 par Raymond Viger

La coalition tiendra une quinzaine d’années avant de s’éteindre en novembre 2001. En Estrie, on garde toujours le fort. Solidarité populaire Estrie (SPE), maintient le cap, envers et contre tous. Normand Gilbert, du Comité luttes sociales du MÉPACQ, membre de SPE, avance trois raisons à sa survie. La volonté de s’unir contre les injustices sociales, la croyance des militants en cette coalition permanente qui contamine les organismes de la région et la préoccupation de ne pas multiplier le nombre de coalitions.

«Nous, on veut un lieu permanent de convergence des mouvements sociaux. Souvent, les syndicats venaient nous voir pour créer des coalitions. On leur disait: «partez-la, mais on n’y sera pas.» Tranquillement pas vite, ils sont venus au SPE créer des comités dans un cadre permanent», explique M. Gilbert.

Ce qui fait la force du SPE a affaibli la SPQ. «Il y avait la SPQ, mais ils ont continué à faire des coalitions. Au niveau national, ils voulaient des coalitions plus larges. Ç’a été un des éléments de la mort des SPQ», raconte-t-il comme un enseignant qui maîtrise son sujet sur le bout des doigts.

En Estrie, SPE en mène large. Depuis près de 20 ans, pour la fête des travailleurs, le 1er mai, c’est sous son égide que sont préparées les festivités. De même, avec les années, SPE aura réussi à supplanter la Chambre de commerce dans l’espace alloué aux multiples acteurs dans les médias pour commenter les budgets. Une visibilité qui apporte de la crédibilité.

«On peut demander au syndicat des enseignants de mobiliser les étudiants. On a été des piliers de la mobilisation, contre les guerres en Irak, en 1990 et surtout en 2003. On a même sous-estimé la préoccupation des gens. À la dernière marche, on a eu 3600 personnes. C’est la plus grosse dans l’histoire de Sherbrooke», commente M. Gilbert, satisfait.

L’avenir de SPE

L’arrivée de Jean Charest et sa réingénierie de l’État a favorisé la création de réseaux Vigilance un peu partout au Québec. «Ç’a été, c’est encore, une reproduction de manière différente de SPQ. Mais on ne pense pas que ces mouvements  soient anti-néolibéralisme. Ils sont plutôt anti-Charest», analyse le Sherbrookois.

«Inévitablement, il va falloir que les mouvements sociaux se parlent, s’activent ensemble. On est un peu prétentieux, un peu baveux, mais on sait qu’il va falloir retour-ner à une permanence du mouvement», note M. Gilbert en toute sincérité.

Le gouvernement Charest aura-t-il un effet rassembleur vis-à-vis des acteurs de la société?

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