« C'est la tête pleine d'anecdotes du Tour et d'optimisme que Georges commença une journée qu'il devait longtemps garder au chaud dans son cœur à pile. »
Georges a 83 ans. Sa fille le pouponne, le materne, l'enrobe d'attentions étouffantes qui sont toutes des preuves d'amour. As-tu pris tes cachets ? As-tu bien dormi ? As-tu mangé des légumes ? Mais Georges a un projet secret avec son voisin Charles,76 ans. Ils vont partir tous deux faire le Tour de France.
- QUOI ?? A VÉLO ??
- Mais non !! Avec une voiture neuve qu'ils ont acheté pour l'occasion.
- Ah bon ?
Georges est déçu. Merde ! C'est tout de même un sacré exploit de partir à son âge à l'aventure. Évidemment, à partir du moment où il ne risque pas d'y avoir du sang et des larmes, les gens zappent ailleurs.
Pourtant, qu'elle a du charme cette campagne française sillonnée par la petite reine. Le bon air frais, les coquelicots, un bon petit plat d'chez nous avec un verre de vin fruité comme l'été et hop ! Sur la chaise longue, une tige de blé à la bouche, le chapeau sur les yeux. Ah ! La vie quoi ! Celle qui nous fait sentir les battements du cœur même s'il ne marche pas sans pile.
Un premier roman léger, à consommer sans prétention. Un cht'it goût de Gavalda, un joli moment nostalgique pour ceux et celles qui auraient tissés des liens avec leurs grands-parents. Les balades au gré du vent, le nom des fleurs, les « de mon temps, ça ne se passait pas comme ça », le lait condensé en tube, le pain de campagne, le lard fumé et le chocolat de ménage.
Et même s'il ne me restera pas grand chose de cette lecture, le fait d'avoir vécu des réminiscences de ces instants d'hier, c'est ça de pris pour la vie !
Calmann-Lévy, 245 pages, 2009
Un extrait...
« Tu sais Adèle. On dit souvent : "Oh, la vie est trop courte", "la vie est trop courte". Eh bien moi, pendant longtemps, pendant longtemps hein, j'ai pensé qu'elle avait été trop longue. Mais maintenant... je me dis qu'elle a été juste bien. »