La narratrice est une journaliste new yorkaise habitant un deux pièces élevé en face de Central Park où elle promène ses deux chiens adorés, Stanley et Sophie. ( d’où le titre anglais)
Elle vient de perdre son mari. Elle est encore bouleversée par l’horreur du 11 septembre. Elle a perdu tous ses repères mais comme elle se pense et se veut une femme raisonnable (le titre français) elle s’occupe de ses deux borders terriers comme s’il s’agissait de ses enfants. Elle en est folle mais sans excès pense-t-elle, elle qui se dit irascible et cynique, et détestant toute sensiblerie. Cependant, pour tous ses amis, elle est folle à lier de ses chiens désobéissants, jaloux et querelleurs !
Un jour cependant, elle doit vendre son appartement et se séparer de ses animaux ! C’est un déchirement mais elle a la chance de leur trouver d’excellents maîtres. Elle fait le vide autour d’elle, en vendant jusqu’à ses livres et tous ses meubles ! Elle recommence une autre vie !
« J’ai conçu le rêve de partir ailleurs. C’est difficile mais personne ne m’a priée de rester et ailleurs n’est pas une destination. »
Elle vivra désormais avec les «hameçons qui lui rongent le cœur» : les deux trahisons qu’elle a dû accomplir : en laissant son mari mourir dans une clinique au lieu de le laisser à l a maison et en abandonnant son chien chéri. . « Elle l’a vu partir, trottinant aux côtés de son nouveau maître sans se retourner vers elle ».
C’est un livre drôle et très enjoué. Le récit est mené tambour battant !
J’ai trouvé l’héroïne totalement déraisonnable et ses chiens particulièrement dérangeants mais je les ai adorés et j’ai beaucoup aimé ce petit livre
Cathulu l'a également bienaimé
Une femme raisonnable de Kate Jennings(Editions des Deux Terres, 2010, 171 pages)Titre original : Stanley et Sophie, traduit de l’anglais (Australien) par Anne Rabrinovitch