Visuellement Dolls est une parfaite réussite, oscillant de saison en saison (la nature étant ici une composante essentielle), partageant couleurs chatoyantes de l’automne et ces dominantes chaudes à la froideur de l’hiver. On savait Kitano doué pour les arts plastiques, il fait de Dolls une peinture à part entière. C’est avec admiration que l’on se plait à penser que le cinéaste a sorti le grand jeu, délivrant toute le talent qui l’habite.
Bercé par un vague à l’âme et une certaine fatalité, Dolls sort des sentiers souvent empruntés pour dépeindre l’amour de façon unique. Kitano avait caressé de bien délicate manière ce sentiment avec A Scene at the Sea, il renouvelle avec autant de tact cette entreprise.
Diana