journaldelarue

Publié le 11 novembre 2006 par Raymond Viger

Je me remémore les difficultés que le sénateur Rioux avait eu parce qu’il arborait une croix gammée lors de son adolescence. Comment la société va réagir dans 20, 30 ou même 40 ans, lorsque nous découvrirons la photo d’un premier ministre nu à son party de fin d’année du secondaire? Ou encore que vous y découvriez, en tenu d’Adam, votre médecin, votre banquier…

Ce qui peut passer pour une simple connerie d’adolescent aujourd’hui, peut devenir un monstrueux problème à assumer plus tard. Et que va dire cet étudiant à l’enseignante qui a accepté de laisser passer ces photos? Merci de m’avoir laissé créer un squelette dans ma garde-robe? Si l’enseignante avait refusé la publication de la photo, peut-être qu’aujourd’hui quelques ados l’auraient traités de “pas cool” et autres noms du genre. Mais l’adulte dans 20 ans va peut-être avoir une petite pensée pour elle en disant: “merci d’avoir été sévère avec moi. Je n’ai peut-être pas compris pourquoi vous faisiez cela pendant mon adolescence, mais aujourd’hui je comprends et je vous en remercie.”

Notre rôle d’éducateur ne nous amène pas à être aimé de l’ado qui se trouve en face de nous. Mais nous devons espérer être aimé de l’adulte qu’il sera plus tard. Personnellement, je garde un bon souvenir de tous ces éducateurs qui ont passé dans ma vie, avec qui j’ai eu des différents, des différences d’opinions, qui m’ont obligés à me dépasser… Ceux qui disait oui à tout, je les ai oubliés. Si souvenir il y a, il est très peu flatteur.

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