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Publié le 11 novembre 2006 par Raymond Viger

En 2002, le vent tourne. L’équipe Tremblay entre au pouvoir. Fermeture du poste de la personne responsable du graffiti et coupure du maigre budget qu’elle avait. Pour 5 millions d’octroyer en nettoyage, un maigre 150 000$ était alloué à la prévention.

Coupure de la relation entre les graffiteurs et la Ville de Montréal. Les murs autorisés ne sont plus entretenus, certains ont fermés. Avec une hausse des tags et des graffitis, c’est à ce moment que Marcel Tremblay fait sa demande pour interdire la vente de canettes de peinture au moins de 18 ans.

D’une part, si j’enlève les canettes aux graffiteurs, ils leurs restent encore des markers, des stickers, des porcelaine pour faire du scratchfiti, de l’acide… Les canettes ne sont qu’un outil utilisé par les jeunes pour accomplir des graffitis illégaux. Certains utilisent même de simples rouleaux et de la peinture en gallon pour faire leurs tags illégaux.

D’autre part, s’il est illégal pour un jeune d’acheter des canettes, risque-t-on de voir augmenter le vol de ces dites canettes?

Finalement, que faisons-nous de tous ces jeunes qui utilisent des canettes pour exercer un art sur des murs autorisés, des toiles…?

Dans une société, la répression est la dernière méthode d’intervention que nous devons utiliser pour vivre en harmonie. Nous devons offrir des moyens alternatifs, être à l’écoute de nos jeunes, les accompagner dans leur cheminement. Pour les 3% de rebelles puristes qui ne veulent pas utiliser des choix positifs pour eux et la société, la répression devient le dernier recours à utiliser.

Un règlement généraliste tel que voudrait voir appliquer l’équipe du Maire Tremblay est utopique et simpliste. C’est la recherche de la pilule miracle qui va guérir toutes les maladies au lieu de prescrire une psychothérapie.

Au fait, comment se fait-il que depuis l’arrivée de l’équipe Tremblay, il n’y a plus de concertation des principales vicitimes du graffiti? Comment se fait-il que plus personne ne viennent rencontrer les graffiteurs et voir comment on peut vivre ensemble en harmonie dans nos quartiers?

Un jour, peut-être, certains politiciens comprendront qu’il faut arrêter de ne voir que des problèmes, mais prendre le temps d’écouter les être humains qui se cachent derrière. Mais pour cela il faudra que les politiciens sortent de leurs bureaux du centre-ville et daignent venir rencontrer le peuple.

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