En plein coeur du pays cévenol, entre Meyrueis et Florac, Nîmes le Vieux fait partie de ces lieux magiques qui incitent au merveilleux et à l'imaginaire.
On ne peut qu'être impressionné par cette cité ruiniforme qui surgit sur l'étendue dénudée du Causse Méjean, connue sous le nom de chaos de Nîmes-Le-Vieux. Rien à voir avec la Préfecture du Gard.
L'histoire, ou plutôt la légende, voudrait que, lors des guerres de religion, certaines troupes royales à la recherche des protestants, aient cru, enfin, atteindre leur but : la ville de Nîmes. Quelle désillusion !
Plus sérieusement, ce site ruiniforme aurait été baptisé ainsi en 1908 par son "découvreur", Paul ARNAL, pasteur à VEBRON, mais surtout grand fondateur du tourisme régional et fondateur du Club Cévenol. Deux ans plus tard, un article signé du grand géographe, Edouard-Alfred MARTEL (1859-1938) et paru dans la revue "Causses et Cévennes", parlait du site de Nîmes-le-Vieux en ces termes : "Des hameaux du Veygalier et de l'Hom jusqu'à la Borie de Galy, il se développe à l'altitude de 1 100 m sur près de 4 km d'étendue. Ce n'est pas comme à Montpellier-le-Vieux un groupement d'enceintes closes ciselées autour d'un grand massif rocheux central, mais un front de falaises, un ressaut de la surface du Causse Méjean, qui présente une grande longueur de demi-cirques, tout hérissé de centaines de dolomitiques, troués, taillés, sculptés..."