journaldelarue

Publié le 12 novembre 2006 par Raymond Viger

Je me considère choyé d’avoir cette double nationalité. C’est une belle école. Je peux aider les journalistes à obtenir leur matériel et participer à l’orientation de leur travail. Ceux-ci me permettent de connaître à l’avance les différents sujets qui seront traités et la façon que le sujet sera développé. Mais surtout, j’ai les réactions en direct d’un milieu underground qui me nourrit et transporte nos débats de société sur une autre planète. En bout de ligne, le journaliste qui a sollicité mes services d’entremetteur n’entendra qu’un jeune pour alimenter son débat. De mon côté, pour lui trouver ce jeune, j’aurais eu l’occasion d’en discuter avec une vingtaine de jeunes. J’ai donc un regard plus large sur la problématique traitée.

Autre gros avantage. Même lorsque la nouvelle ne sera plus d’actualité, les jeunes vont continuer à alimenter le débat. Je continuerai d’être un témoin et un acteur de cette réflexion. Après que le jeune aura livré à froid un commentaire, d’autres idées vont faire surface dans les jours qui suivent. Ses idées seront confrontées avec celles des autres. J’aurai à ce moment-là accès à des commentaires qu’aucun autre journaliste n’aura eu la chance d’entendre.

Cela me permet d’apprécier la position que j’occupe. Plusieurs de ces jeunes ne veulent pas rencontrer les journalistes. Ils ne leur font pas confiance. Ils ont peur que ceux-ci déforment leur dire. Ils ont peur que les journalistes ne prennent que ce qu’ils veulent bien entendre.

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