journaldelarue

Publié le 12 novembre 2006 par Raymond Viger

Après avoir fait son achat, il croise un gang de rue. Ils sont 4 et bien armé. Ceux-ci pensent qu’il est dans le secteur pour vendre de la drogue. C’est défendu, c’est leur territoire. Une bagarre débute. Il empoigne un couteau qu’il avait sur lui et réussit à se sauver.

Il se fait arrêter. En cour, le gang de rue était représentée par de bons avocats. Seul avec l’aide juridique, il ne réussit pas à démontrer qu’il était en légitime défense. Il se retrouve avec une sentence fédérale.

«Je sais que je n’aurais pas dû me promener avec un couteau. C’est vrai que j’ai poignardé un gars. Mais j’étais en légitime défense. Je suis jeune. C’est toute ma vie qui va être marqué par cette sentence. Je ne sais pas si je vais réussir à me trouver de l’emploi en sortant.»

Je vous raconte son histoire telle qu’il me l’a racontée. Je n’ai pas fait de recherches pour faire sortir les papiers de cour et vérifier si toutes les affirmations sont vraies. Un blogue quotidien qui s’écrit aux petites heures de la nuit est une façon de vous partager ce que je vois et entends.

La question qui se pose et dont je vous laisse répondre. Est-ce que les gangs de rue, après avoir fait de la grosse argent, vont faire comme les groupes criminalisés et nous rendre la justice impossible à gérer et à pratiquer? Vis-à-vis les avocats de ces gangs de rue, devrions-nous nous assurer d’une défense juste et équitable?