L'entreprise Heuliez (600 employés), spécialisée dans la construction et les équipements automobiles se tournant vers la mobilité durable (véhicules électriques), va demander jeudi au tribunal de commerce de Niort sa mise en redressement judiciaire afin d'avoir plus de temps pour trouver un repreneur, a-t-on appris mercredi auprès des syndicats.
Calendrier prévu pour Heuliez
La procédure collective de redressement judiciaire sera déposée au tribunal de commerce par le mandataire, Me Régis Valliot. "Si cette mise en redressement judiciaire avec poursuite d'activité est prononcée, elle permettra à Heuliez de finaliser plus sereinement les discussions avec les quatre repreneurs potentiels connus à l'heure actuelle", a précisé à l'Associated Press Jean-Emmanuel Valades, délégué CFE-CGC. "Ça nous permettra aussi de payer les fournisseurs et les salariés grâce aux assurances garanties salaires (AGS)", a-t-il ajouté.
Selon Gilles Bineau, délégué CFDT, "des discussions" seraient en cours avec les repreneurs et elles pourraient "évoluer rapidement".
Les investisseurs successifs
En juillet 2009, 400 salariés de Heuliez, sur 1.000, avaient été licenciés après un premier placement en redressement judiciaire et le plan de reprise avorté du groupe Bernard Krief Consulting.
L'homme d'affaires Turc Alphan Manas est encore en lice, a-t-on précisé de sources syndicales, mais un fond d'investissement américain, un autre germano-asiatique et deux investisseurs français et allemand seraient également intéressés.